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De institutione oratoria

Quintilien

DomaineTradition occidentale: grec et latin
SecteurGrammaires latines antiques [1202]
Auteur(s)

Quintilien

Variantes: Marcus Fabius Quintilianus

Datation: ca 35 - ca 95 p.C.

Né à Calaguris (Espagne), avocat, professeur de rhétorique, le premier à occuper une chaire publique, sous le règne de Vespasien, précepteur des petits-neveux de Domitien. A la retraite, à partir de 88, il écrit une somme imposante sur la formation de l'orateur, l'Institution oratoire.

Titre de l'ouvrageDe institutione oratoria, liber primus
Titre traduitInstitution oratoire, livre I
Titre courtDe institutione oratoria
Remarques sur le titreChapitres 4-9
Période|1er s.|
Type de l'ouvrageExposé schématique de ce que doit être l'enseignement du grammaticus dans la formation de l'orateur.
Type indexéGrammaire propédeutique
Édition originaleDate de composition: ca. 95 p.C.
Édition utiliséeQuintilien, Institution oratoire, tome I, livre 1 [chapitres 4-9], texte établi et traduit par Jean Cousin, Paris, Les Belles Lettres, 1975, p. 78-130 (double pagination: texte latin à droite, traduction française à gauche).
VolumétrieFormat in-8°, 53 pages.
Nombre de signes63000
Reproduction moderneQuintilien, Institution oratoire, tome I, livre 1, texte établi et traduit par Jean Cousin, Paris, Les Belles Lettres, 1975.
DiffusionTrès nombreux manuscrits (plus de 250), à partir du 9e s. Très nombreuses éditions, dont édition princeps 1470, Rome (Campanus); E. Bonnell, 1854, Leipzig, Teubner et 1868, Leipzig, Teubner; L. Radermacher, Leipzig, Teubner, 1907 (rev. V. Buchheit, 1965, repr. 1971); H. E. Butler, Loeb, 1921; M. Winterbottom, Oxford, Clarendon, 1970; édition commentée du livre I, F. H. Colson, Cambridge University Press, 1924; édition des chapitres grammaticaux (I, 4-8), M. Niedermann, Neuchâtel, éd. du Griffon, Paris, Klincksieck, 1947. Trad. H. Bornecque, Paris, Garnier, 1933.
Langues ciblesLatin
MétalangueLatin
Langue des exemples
Sommaire de l'ouvrageQuintilien présente sommairement les deux parties de la grammaire, établissement de la correction linguistique (chap. 4-7, p. 78-124) et commentaire de textes (chap. 8, p. 124-128), avec un appendice sur les exercices faisant la transition vers l'école du rhéteur (chap. 9, p. 129-130). Les chap. 4-7 suivent le plan d'une ars grammatica en deux parties: les éléments du langage (lettres, syllabes [qu'il se contente de mentionner], mots) et les critères de la correction orale et écrite.
Objectif de l'auteurQuintilien se propose de situer l'enseignement grammatical par rapport à l'enseignement rhétorique, d'en limiter les prétentions, d'en marquer les articulations: c'est au titre de la première qualité du discours, la correction, qu'intervient le grammaticus, qui peut toutefois appliquer à l'explication de texte les apports rhétoriques concernant la clarté et l'ornement.
Intérêt généralCe plan d'étude donne le premier schéma intégral d'une ars grammatica dont la date soit incontestable. Comme ce schéma diffère beaucoup de ce qu'on trouve dans les Artes tardives, il peut donner à penser que la grammaire n'est pas une science très tôt immuable.
Parties du discoursOn trouve au chap. 4, § 18-21, une esquisse d'histoire de la "découverte" des parties du discours, depuis les 3 d'Aristote jusqu'aux 8 canoniques, avec remplacement de l'article par l'interjection pour le latin. Quintilien rappelle les tentatives de subdivisions du nomen (uocabulum, appellatio). Il ne traite lui-même que le nom et le verbe, très sommairement.
Innovations term.Quintilien utilise la terminologie traditionnelle, même s'il lui arrive de la critiquer (il aimerait mieux traduire syndesmos par conuictio plutôt que par coniunctio, chap. 4, § 18).
Corpus illustratifLes exemples, assez nombreux, sont surtout empruntés à Virgile, mais on trouve aussi d'autres auteurs latins, Varron d'Atax, Pacuvius, Lucilius, Tite-Live, etc.
Indications compl.
Influence subieSur certains points de doctrine, Quintilien cite à l'occasion Varron, Lucilius, Messalla, sans parler d'Aristote ou des "Grecs", mais il n'est inféodé à personne et adopte volontiers l'attitude détachée de l'amateur qui se moque du grammairien trop étriqué ou trop pommadé. Il a certainement, pourtant, un ou des modèles, jusqu'à présent non formellement identifiés, encore qu'on ait quelque raison de penser à Palémon (cité une fois, chap. 4, § 20). En tout cas la parenté de son plan avec celui que suit Sextus Empiricus dans son Contre les grammairiens semble montrer qu'il s'inscrit dans une tradition venant d'Asclépiade de Myrléa (1er s. a.C.).
Influence exercéePlacé dans un traité de rhétorique, ce schéma de grammaire n'a eu que peu de succès chez les grammairiens; quelques rares traces, chez Diomède, par exemple.
Renvois bibliographiquesBaratin M. 2000; Baratin M. & Desbordes F. 1986; Codoñer C. 2000; Colson F. H. 1914; Colson F. H. 1916; Desbordes F. 1995; Fritz K. v. 1949; Heinicke B. 1904; Manetti G. 2009; Schreiner M. 1954; Traglia A. 1970; Zorzi E. 1972
Rédacteur

Desbordes, Françoise

Création ou mise à jour2000 | 1998