Domaine | Tradition occidentale: grec et latin |
Secteur | Grammaires latines antiques [1203] |
Auteur(s) | Sacerdos, Marcus Plotius |
Datation: Fin du 3e s. p.C. Grammairien latin de l'Antiquité. Origine inconnue, grammairien à Rome. | |
Titre de l'ouvrage | Artes grammaticae |
Titre traduit | Grammaires |
Titre court | Artes grammaticae |
Remarques sur le titre | |
Période | |3e s.| |
Type de l'ouvrage | Grammaire scolaire. |
Type indexé | Grammaire didactique |
Édition originale | Date de composition: fin du 3e s. p.C., un seul manuscrit connu, en partie lacunaire (le début, notamment). |
Édition utilisée | Edition Heinrich Keil, Grammatici latini, Leipzig, Teubner, 1874, vol. 6, p. 417-546. |
Volumétrie | Format in-8°, 130 pages. |
Nombre de signes | 270000 |
Reproduction moderne | Ed. H. Keil, Grammatici latini, vol. 6, rééd. Hildesheim, Georg Olms, 1961. |
Diffusion | Le manque d'unité de l'œuvre a entraîné sa désarticulation progressive dans la seconde période de l'Antiquité tardive: combinaison du livre 2, attribué à un Pseudo-Probus, avec les Instituta artium également attribués au Pseudo-Probus; remaniement de la partie proprement grammaticale (livres 1 et 2) au 5e s.; introduction par Cassiodore de la fin du livre 1 dans sa compilation grammaticale. |
Langues cibles | Latin |
Métalangue | Latin. |
Langue des exemples | Latin. Quelques citations de mots et d'exemples grecs, surtout dans le livre 3 (métrique). |
Sommaire de l'ouvrage | L'ouvrage est divisé en 3 livres: livre 1 (p. 427-470): De institutis artium grammaticarum [Sur les principes des grammaires]: le début étant perdu, le livre commence au pronom; ensuite: préposition; verbe, adverbe; participe; conjonction; interjection; 7e cas; défauts de l'énoncé, figures et tropes; livre 2 (p. 471-495): De catholica nominum uerborumque ratione [Sur les règles générales des noms et des verbes]: examen des déclinaisons en fonction de la finale de nominatif (p. 471-483), formation des conjugaisons (p. 484-492), rythme des clausules (p. 492-495); livre 3 (p. 496-546): De metris [Sur les mètres]: pieds, mètres et différents genres de vers. Sacerdos (p. 496.5-497.2) présente son traité non pas comme une construction d'ensemble, mais sous la forme d'une sorte d'accumulation de strates. Le livre 1 constitue en fait le noyau de la description grammaticale originelle (éléments / correction), tandis que les deux autres livres portent sur des remarques supplémentaires, plus spécialisées. |
Objectif de l'auteur | Sacerdos semble avoir voulu formuler de façon scolaire un état des connaissances grammaticales de son époque, c'est-à-dire au début de l'Antiquité tardive, après la grande crise du 3e s. Il ne cherche pas à synthétiser, mais à maintenir un savoir, et lorsqu'il est en présence de doctrines multiples, il les cite sans choisir (ainsi, pour définir le solécisme, il en cite 5 définitions à la file, sans prendre parti). |
Intérêt général | L'ouvrage de Sacerdos a la particularité d'être la première grammaire latine qui nous soit parvenue à peu près intacte. |
Parties du discours | Leur étude s'inscrit dans le schéma d'ensemble de l'ars latine, de forme pyramidale: définition d'ensemble de la catégorie abordée, puis énumération des sous-catégories ou traits spécifiques (accidentia), qui eux-mêmes peuvent être subdivisés, et ainsi à l'infini; ces classifications superposées ne sont pas homogènes, ce qui permet en principe d'aborder les problèmes les plus divers, d'insister sur les uns, d'évoquer seulement les autres. |
Innovations term. | Les artigraphes de l'Antiquité tardive ne sont pas, hormis Priscien, des innovateurs, y compris en matière terminologique. Quant on trouve chez eux des termes ou des emplois nouveaux, le plus vraisemblable est dont (sauf exceptions bien sûr) qu'ils reprennent une tradition dont l'origine est aujourd'hui perdue. Etant le plus ancien des artigraphes de cette période des 3e-6e s., Sacerdos présente ainsi, le premier, des termes voués à un riche avenir: coniunctiuus (modus), gerundium, impersonale (uerbum), inchoatiua (forma), plusquamperfectum (tempus), etc. |
Corpus illustratif | Exemples littéraires empruntés surtout à Virgile et à Térence, à Cicéron pour les clausules. |
Indications compl. | |
Influence subie | Les influences subies proviennent sans doute de Caper, et de rhétoriciens comme Aquila. |
Influence exercée | Elle porte sur l'auteur connu sous le nom de Pseudo-Probus (fin du 4e s. p.C.). L'œuvre de Sacerdos atteste, au début de l'Antiquité tardive, de l'émergence d'une tradition grammaticale, incertaine dans sa conception d'ensemble et dans le détail de ses analyses, mais fondée sur quelques principes solides, qui serviront d'armature à la présentation de Donat au siècle suivant. |
Renvois bibliographiques | Codoñer C. 2000; De Nonno M. 1983; Desbordes F. 2000; Herzog R. & Lebrecht Schmidt P. 1993 {§ 522.3, p. 125-131}; Kaster R. A. 1988 {n° 132, p. 352-353}; Petrilli R. 2009; Schanz M. & Hosius C. 1914 {3, p. 169-172}; Wessner P. 1920 |
Rédacteur | Baratin, Marc |
Création ou mise à jour | 2000 | 1998 |