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Sintassi italiana dell'uso moderno

Fornaciari, Raffaello

DomaineGrammaires des langues européennes modernes
SecteurGrammaires italiennes [3221]
Auteur(s)

Fornaciari, Raffaello

Datation: 1837-1917

Écrivain et grammairien italien, né à Lucques, mort à Florence. Fils d'un homme de lettres puriste Luigi Fornaciari (1798-1858), Raffaelo fit ses études à Pise où il eut Carducci pour compagnon; par la suite, il fut enseignant de Lettres à Pistoia, à Lucques et enfin au Lycée Dante de Florence; collaborateur du Conseil Supérieur de l'Instruction Publique, il fut nommé académicien de la Crusca en 1881. Il est l'auteur de nombreux essais de littérature et de linguistique largement diffusés dans les écoles italiennes. Ce fut un chercheur aux connaissances philologiques sûres qui compte parmi les premiers divulgateurs de la grammaire historique de l'italien et des modèles descriptifs d'origine germanique (Diez) qu'il se proposa de rendre accessibles à travers sa Grammatica storica della lingua italiana estratta e compendiata dalla grammatica romana di Federico Diez per opera di Raffaello Fornaciari, parte prima, Torino, 1872.

Titre de l'ouvrageSintassi italiana dell'uso moderno
Titre traduitSyntaxe italienne de l'usage moderne
Titre courtSintassi italiana dell'uso moderno
Remarques sur le titre
Période|19e s.|
Type de l'ouvrageOuvrage normatif, mais richement descriptif pour les variations d'usage.
Type indexéGrammaire descriptive | Grammaire normative | Grammaire prescriptive
Édition originalePremière édition: Florence, G.C. Sansoni, 1881. La Sintassi représente la seconde partie d'une Grammatica italiana dell'uso moderno, dont la première partie est constituée par Etimologia, Florence, Sansoni, 1879 (réédition en 1882) où le terme Étymologie signifie "étude morphologique des mots isolés": en réalité cette partie comprend la prononciation et la graphie, les parties du discours et les flexions, la formation et la composition des mots ainsi que des notions de métrique (Nencioni 1974).
Édition utilisée1re édition, 1881, Florence, G.C. Sansoni.
VolumétrieIn-16, XV + 488 pages [+1 pages d'erreurs et corrections non paginée], en moyenne 1800 signes par page.
Nombre de signes905000
Reproduction moderneReproduction anastatique de l'édition de 1881 (Fornaciari Raffaello, Sintassi italiana dell'uso moderno) avec présentation de Giovanni Nencioni, Firenze, Sansoni, 1974 (qui occupe les pages V-XXVII).
DiffusionDe la première édition fut faite, auprès du même éditeur, une seconde édition en 1897 avec, pour seul changement, l'ajout de deux pages de Giunte. Des éditions abrégées furent réalisées à des fins didactiques (cf. édition de 1882)
Langues ciblesItalien
MétalangueItalien
Langue des exemples
Sommaire de l'ouvrageIndex des chapitres (p. V-VI); Préface (VII-XV); préliminaires: La proposition en général (1-12).
Première partie: I Usage des parties du discours; II Usage du substantif (13); III Usage de l'adjectif (23), IV Observations sur l'usage des noms altérés (37); V Usage des numéraux (43); VI Usage du pronom en général. Pronoms personnels (48); VII Usage du pronom possessif (61); VIII Usage des pronoms démonstratifs. Démonstratifs définis locaux (68); IX Pronoms démonstratifs définis identiques, de qualité, de quantité (68-84); X Usage des pronoms démonstratifs indéfinis (93); Usage des pronoms quantitatifs purs (105), XII Usage des pronoms relatifs, interrogatifs, etc. (112); XIII Usage des articles (123); XIV Usage du verbe en général, sens et usage (143); XV Usage des personnes du verbe (149); XVI Usage des verbes auxiliaires (155); XVII Usage des modes et des temps. L'indicatif (169); XVIII Usage de l'impératif et du conditionnel (183); XIX Usage du subjonctif (189); XX Usage des noms verbaux. L'infinitif (192); XXI Usage du participe (207); XXII Usage du gérondif (217); XXIII Les trois formes des verbes transitifs (222); XXIV Usage impersonnel des verbes (236); XXV Usage de l'adverbe (247); XXVI Usage des prépositions (271); XXVII Usage des conjonctions (283); XXVIII Usage des interjections (292).
Deuxième partie: Usage de la proposition. Préliminaires (295); I Éléments principaux de la proposition: sujet, prédicat, objet (296); II Parties secondaires de la proposition. Compléments attributifs (313); III Parties secondaires de la proposition. Compléments adverbiaux (328); IV Élargissement de la proposition. Propositions principales et subordonnées (354); V Propositions attributs, sujets et objets (358); VI Propositions subordonnées adverbiales (368); VII Formes de la proposition en général (382); VIII Les modes et les temps des propositions subordonnées (395); IX Coordination des propositions (416).
Troisième partie: La place des mots. Préliminaires (431); I Les parties du discours (433); II Les éléments de la proposition (463); III Les propositions (463); IV Les signes de la ponctuation (470). Index alphabétique des matières (481).
Objectif de l'auteurL'attention de Fornaciari pour la syntaxe de l'italien a été motivée par le peu d'intérêt qu'elle a suscitée chez les chercheurs et le manque de méthode des études antérieures qui, selon l'auteur, s'en sont remis à l'usage et ont pillé les dictionnaires, négligeant des rapprochements attentifs avec les formes syntaxiques des langues romanes suggérés avec rigueur par Diez et Vockeradt (Grammatica italiana, Berlin 1878). L'intérêt et la difficulté de la syntaxe italienne se manifestent dans le domaine très vaste des variations, également à cause de la différence entre "l'usage régulier de l'écrit" et "l'usage populaire avec ses idiotismes" pour ne pas parler des oscillations d'un auteur à l'autre. Le choix de ces exemples est en cohérence avec une telle conception de l'usage (Nencioni 1974, p. XXIV).
Intérêt généralL'intérêt théorique est limité; l'œuvre reste toutefois, pour sa description de la langue italienne et pour la richesse de la documentation, un instrument "qui n'a pas encore été dépassé de nos jours" (Poggi Salani 1988).
Parties du discoursFornaciari adopte les catégories grammaticales et celles logiques, d'usage traditionnel (prédicat, objet, attribut); il distingue le traitement des parties du discours (substantif, adjectif, numéraux, pronoms, articles, verbe, adverbe, prépositions, conjonctions, interjections, conjonctions) de celui des propositions. Dans ce dernier, il traite des compléments en les articulant en deux classes, attributs et adverbiaux, "les premiers comme modification de l'idée nominale", les seconds comme "modification de l'idée verbale". Les propositions sont réparties en deux classes principales: les principales et les subordonnées (sujets, objets, attributs et adverbiales). Les règles pour l'ordre des mots (que Fornaciari indique comme objet d'étude à effectuer en classe en dernier lieu) sont exposées dans la dernière partie de l'œuvre.
Innovations term.Rares; on peut indiquer attributivo [attribut] pour relatif dans le cas des propositions relatives.
Corpus illustratifTous les exemples sont insérés dans le texte et distingués par l'usage de caractères italiques. Seul le nom de l'auteur est mentionné. Selon Fornaciari, les exemples tirés des auteurs anciens ont pour but d'éclairer la règle, et non de la confirmer. Certes ils rassurent celui qui cherche l'autorité de l'exemple, ils montrent les racines profondes de l'usage moderne, mais leur choix sur un arc chronologique vaste (de Dante à Manzoni) et leur cohabitation avec des exemples forgés témoignent de l'affranchissement de l'auteur de tout préjugé. De plus, "une source des exemples a été le Dictionnaire de la Crusca et la forge que constitue cette académie où Fornaciari travaillait, y disposant de recueils et de lexiques" (Nencioni 1974, p. XXII).
Indications compl.Traitement de la syntaxe: Fornaciari explique que la "syntaxe consiste dans les règles plus ou moins générales avec lesquelles le locuteur doit formuler ses pensées, et non pas dans les propriétés accidentelles des mots et des phrases examinées une à une" (Nencioni 1974, p. XX); c'est pourquoi il juge opportun de séparer la syntaxe générale de la syntaxe du discours, en cherchant à concilier les catégories grammaticales traditionnelles avec celles, logiques, d'usage plus habituel.
Intérêt pédagogique: l'auteur fournit dans sa Préface des indications sur l'usage pédagogique de son texte qui présente encore aujourd'hui un grand intérêt (cf. le traitement de l'article) et dont le caractère exhaustif n'a pas été supplanté.
Influence subieTout en ayant subi l'influence des conceptions de Manzoni, Fornaciari se forge, avec une grande indépendance d'esprit, son propre concept d'usage, caractérisé par une attention équilibrée aux variations des formes. Pour lui, l'usage moderne "consiste dans toute cette partie de la langue qui, tandis que l'on parle et l'on est compris au moins par le peuple moyen de Toscane, conserve la faveur de la grande majorité des écrivains diligents qu'ils soient anciens ou récents […]. Mais [il] n'entend pas, à cause de ces deux autorités, renoncer à la raison qui [lui] a plusieurs fois permis de choisir entre deux façons également attestées dans l'usage, celle qui offrait la logique la plus grande ou le goût le meilleur." (Nencioni 1974, p. XXIV). Du point de vue de la description linguistique, Fornaciari indique explicitement comme modèles de formation, les œuvres des grands philologues historiens romans au premier rang desquels il place Diez.
Influence exercéeL'ouvrage de Fornaciari constitue l'une des descriptions les plus complètes de la syntaxe italienne et a servi de référence canonique pour celles qui ont suivi. Il a connu une grande diffusion dans le milieu scolaire jusqu'à une époque récente.
Renvois bibliographiquesCatricalà M. 1991; Catricalà M. 1995; Nencioni G. 1974; Poggi Salani T. 1988 {p. 780-781}; Trabalza C. 1908
Rédacteur

Massariello Merzagora, Giovanna · Camugli-Gallardo, Catherine (trad.)

Création ou mise à jour1998