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Grammatica storica della lingua italiana

Meyer-Lübke, Wilhelm

DomaineGrammaires des langues européennes modernes
SecteurGrammaires italiennes [3223]
Auteur(s)

Meyer-Lübke, Wilhelm

Datation: 30 janvier 1861 - 4 octobre 1936

Wilhelm Meyer Lübke est un romaniste suisse-allemand par sa nationalité, néo-grammairien. Né à Dübendorf, près de Zürich, où il fit ses études de romanistique qu'il poursuivit à Berlin avec Tobler (et J. Schmidt pour la grammaire comparée de l'indo-européen). Disciple de Friederich Diez, son maître à l'Université de Bonn. Professeur de philologie romane à Iéna (à partir de 1887), Vienne (à partir de1890), Bonn (1915-1929), Paris (École des Hautes Études, où il a été appelé par Gaston Paris). Considéré comme un des plus grands théoriciens de la linguistique romane. Néo-grammairien de formation, Meyer-Lübke inscrit ses recherches dans la tradition du concept "grammaire", traditionnel depuis le Moyen Age, et dans la perspective de la séparation nette entre "science du langage", "science de la littérature" et "science de la culture", en opposition avec d'autres disciples de Diez, comme Leo Spitzer. Il donne droit à certaines critiques des romanistes et dialectologues opposés aux thèses néo-grammairiennes sur l'inexceptabilité des lois phonétiques, en faisant une place à l'emprunt et à l'activité des locuteurs. Il est l'auteur de nombreuses œuvres de synthèse qui ont longtemps fait autorité: outre sa Grammatik der Romanischen Sprachen (notice 5215) et sa Grammatica storica della lingua italiana [Italianische Grammatik] (notice 3223), une "introduction à l'étude de la linguistique romane" (1901), une "grammaire historique de la langue française" (1909, 2e éd. 1923), Das Katalanische (1925), un dictionnaire étymologique roman (1911-20, éd. révisée 1935).

Adaptateur(s)

Bartoli, Michele [1]

[1] Il a remanié l'ouvrage à partir de la seconde édition italienne.

Datation: 1873-1946

Romaniste italien, né à Albone (Istrie), mort à Turin.

Titre de l'ouvrageGrammatica storica della lingua italiana. Titre original: Italianische Grammatik.
Titre traduitGrammaire historique de la langue italienne
Titre courtGrammatica storica della lingua italiana
Remarques sur le titre
Période|19e s.|20e s.|
Type de l'ouvrageGrammaire historique de l'italien.
Type indexéGrammaire historique
Édition originalePremière édition: édition allemande, Leipzig, 1891.
Édition utiliséeSeptième édition italienne, Torino, Chiantore & Loescher, 1967. Traduction par Michele Bartoli et Giorgio Braun.
VolumétrieIn-8°, 215 pages, env. 3000 signes par page.
Nombre de signes645000
Reproduction moderneSeptième édition italienne, Torino, Chiantore & Loescher, 1967.
DiffusionPremière édition italienne, Torino, Chiantore, 1901; 2e édition italienne modifiée, Torino, Chiantore & Loescher, 1927; rééditions identiques: 1941 et suivantes.
Langues ciblesItalien et dialectes
MétalangueItalien (originellement allemand)
Langue des exemples
Sommaire de l'ouvragePremière partie: Phonétique [Fonetica] (p. 17-127): I. Voyelles [Vocali] (16-80): a) accentuées [toniche]; b) non-accentuées [atone]; c) phénomènes généraux [accidenti generali]; II. Accent [Accento] (80-84); III. Consonnes [Consonanti] (85-127). Deuxième partie: Morphologie [Morfologia] (128-209): I. Substantif [Sostantivo] (128-154); II. Adjectif [Aggettivo] (154-158); III. Pronoms [Pronomi] (159-167); IV. Article [Articolo] (167-168); V. Numéral [Numerale] (168-169); VI. Verbe [Verbo] (169-209).
Objectif de l'auteurIl s'agit là de la première grammaire historique de l'italien, conçue selon le programme des néo-grammairiens.
Intérêt généralCe travail a longtemps représenté la codification la plus sûre de la linguistique historique, mais il a considérablement vieilli, notamment dans la partie phonétique. La traduction italienne de Michele Bartoli et Giorgio Braun (Torino, Chiantore, 1901) constitue une version très appauvrie du texte original dont le matériel dialectal se voit considérablement réduit. De plus, l'édition de 1927 (Torino, Chiantore/Loescher), plusieurs fois rééditée jusqu'à l'époque actuelle, comporte des remaniements introduits par Bartoli, notamment la réfection de l'Introduction et du chapitre consacré au consonantisme.
Parties du discoursLes parties du discours prises en considération sont le substantif, l'adjectif, le pronom, l'article, le numéral, le verbe. Elles sont examinées essentiellement d'un point de vue historique, à travers l'évolution morphologique à partir du latin.
Innovations term.La terminologie utilisée est classique dans l'ensemble (à signaler dans le domaine phonétique: changement [turbamento], contamination [contaminazione], allotrope [allotrope], phénomènes généraux [accidenti generali], aphérèse [aferesi], syncope [sincope], apocope [apocope], prosthèse (prothèse) [prostesi], épenthèse [epentesi], paragoge [epitesi], assimilation [assimilazione], dissimilation [dissimilazione], apophonie [apofonia], semi-consonne/semi-voyelle [sonante], géminées [aggeminate]; dans le domaine morphologique: radical du verbe [tema], voyelle thématique [vocale tematica]). Les fonctions sont classées en sujet (oggetto) et objet (oggetto), objet direct (oggetto diretto) et objet indirect (oggetto indiretto). Le terme doppione est employé pour désigner les doublets, à la différence du terme allotrope employé en phonétique.
Corpus illustratifExposé grammatical illustré de nombreux exemples le plus souvent empruntés à la langue littéraire ancienne, mais constitués chacun d'un seul mot hors contexte. La liste de ces exemples, reprise dans un index en fin de volume sous le titre Lessico, a été considérablement abrégée dans le passage de la 1re édition italienne (Torino, Loescher, 1901) à la nouvelle édition remaniée de 1941 (Torino, Chiantore, 1941)
Indications compl.
Influence subieBien que néo-grammairien par sa formation et ses orientations scientifiques, Meyer-Lübke a suivi avec intérêt les nouveaux courants de recherche comme la géographie linguistique (G. I. Ascoli, J. Gilliéron), dont il a su utiliser les résultats même s'il n'en a pas pleinement adopté les principes et les méthodes. Il a su apprécier aussi la méthode novatrice d'analyse du langage de Svedelius, linguiste suédois condisciple de Ferdinand De Saussure à l'Université de Leipzig. Dans un compte rendu de ce travail publié par la revue de philologie Literaturblatt für germanische und romanische Philologie (1899), Meyer-Lübke utilise l'expression "algèbre de la grammaire" qui sera reprise plus tard par Hjelmslev. Ces influences expliquent une certaine dialectique théorique dont témoignent ses travaux, notamment en phonétique.
Influence exercéeSur Rohlfs.
Renvois bibliographiquesKramer J. 2009
Rédacteur

Giacomo-Marcellesi, Mathée

Création ou mise à jour1998