Domaine | Grammaires des langues européennes modernes |
Secteur | Grammaires italiennes [3225] |
Auteur(s) | Goidànich, Pier Gabriele |
Datation: 1868-1953 Comparatiste italien, né à Volosca di Lussimpiccolo, mort à Bologne. Il étudia à l'université de Pise. Après avoir enseigné dans des écoles de l'Italie méridionale, il obtint, en 1899, la chaire d'Histoire comparée des langues classiques et néo-latines à l'Université de Pise, et à partir de 1903, à celle de Bologne. Il fut directeur des Archives Dialectales Italiennes de 1910 à 1926, académicien de la Crusca à partir de 1922. Il s'occupa de linguistique historique, comparée et en prose, fondant sa propre analyse linguistique sur les principes de l'école néo-grammaticale, mais sans obédience rigide. Il fut sénateur du Royaume à partir de 1938. Parmi ses écrits, on peut rappeler principalement: La gutturale e la palatina nel plurale dei nomi toscani della prima e seconda declinazione [la gutturale et la palatale dans le pluriel des noms toscans de la première et de la deuxième déclinaison], 1893; Sul perfetto e aoristo latino [sur le parfait et l'aoriste latins], 1895; Studi di morfologia [études de morphologie], 1896; Studi di latino arcaico [études de latin archaïque], 1902; L'origine e le forme della dittongazione romanza [l'origine et les formes de la diphtongaison romane], 1907; Le alterazioni del linguaggio e le loro cause [les altérations du langage et leur cause], 1926. Beaucoup de ses écrits ont été réunis par Giulio Bertoni dans le volume Saggi linguistici [Essais linguistiques], Modène, 1940. | |
Titre de l'ouvrage | Grammatica italiana |
Titre traduit | Grammaire italienne |
Titre court | Grammatica italiana |
Remarques sur le titre | |
Période | |20e s.| |
Type de l'ouvrage | Grammaire descriptive de la langue italienne. |
Type indexé | Grammaire descriptive | Grammaire théorique |
Édition originale | Première édition: 1918, Bologne, Zanichelli |
Édition utilisée | 4e éd., 1962, Bologne, Zanichelli. |
Volumétrie | In-4°, XXIV + 222 pages; 2300 caractères par page. |
Nombre de signes | 510000 |
Reproduction moderne | |
Diffusion | On ne connaît pas de manuscrit. La première édition, à caractère scientifique, fut suivie par d'autres éditions: la 3e, celle de 1922, fut une réduction scolaire, qui, dans cette version, eut une diffusion remarquable au cours des décennies qui suivirent; elle fut ensuite rééditée, après la mort de Goidànich, par ses enfants, en 1964, dans sa forme d'origine et avec une introduction de Luigi Heilmann. |
Langues cibles | Italien |
Métalangue | Italien |
Langue des exemples | |
Sommaire de l'ouvrage | Dans sa longue préface à la première édition (p. XV-XXIV) et dans les Préliminaires (p. 1-7), Goidànich illustre la structuration et l'orientation de sa grammaire, divisée en deux cours, élémentaire et supérieur, et organisée dans un esprit scientifique et historique, attentive aux variétés de la langue et aux différences à l'intérieur de la langue commune, c'est-à-dire le toscan et les dialectes. Le cours élémentaire (8-134) comprend les parties suivantes: I. Écriture et notions élémentaires de phonétique (8-16); II. Classification des parties du discours. Premier usage de l'analyse grammaticale (17-34); III. La proposition et la période. Analyse logique. Construction. Ponctuations (35-58); IV. Notions générales de morphologie. L'autre usage de l'analyse grammaticale. Éléments pour les accords (59-70); V. Notions d'orthographe et d'orthoépie (71-88); VI. Flexion et notions élémentaires de syntaxe (89-134). Le cours supérieur comprend la fin de la morphologie (135-154) et la fin de la syntaxe (155-191). Suivent un appendice avec des notions élémentaires de métrique (192-198) et les index (200-222: des voix et des formes, des matières, général). |
Objectif de l'auteur | Les intentions de Goidànich sont les suivantes: réaliser une grammaire utilisable à l'école, mais organisée scientifiquement, décrire la langue italienne de façon synchronique, mais sans en négliger l'histoire, décrire l'italien, c'est-à-dire le toscan, dans ses diverses réalisations stylistiques. |
Intérêt général | Il s'agit d'une grammaire très moderne et sous un double aspect. La ligne normative qui y est exposée, se fonde sur le principe de la différenciation des registres d'usage (langue familière, scolaire, médiane ou commune, solennelle) et vise à décrire la langue en considérant l'usage littéraire, le parlé, en présentant le toscan, mais en citant également, çà et là, formes et usages dialectaux, et évolutions historiques; elle accepte des formes innovantes, surtout si elles sont préférées par Manzoni. Du point de vue structurel également, elle présente des innovations significatives orientées vers une clarté maximale et l'adhésion à des principes théoriques: elle évite l'excès de catégorisation, en essayant de réduire la classification chaque fois que cela est possible, elle vise à définir avec une extrême clarté les catégories et les éléments de la langue, elle se détache de l'ordre traditionnel lorsqu'elle considère qu'un ordre différent est plus clair et didactique. |
Parties du discours | Les parties du discours sont: nom substantif (soit simplement nom, soit simplement substantif), nom adjectif (ou simplement adjectif), pronom, article, verbe, adverbe, préposition, conjonction, exclamation (l'auteur souligne que certains considèrent à part entière les noms numéraux). Le refus de distinguer les noms abstraits des noms concrets est motivé par des considérations théoriques intéressantes. |
Innovations term. | La terminologie, en général traditionnelle, est partiellement innovante, quelquefois par le choix de termes nouveaux, ailleurs en les juxtaposant aux appellations traditionnelles. Par ex., pour le verbe: passato prossimo [passé composé] ou parfait défini, passato remoto [passé simple] ou parfait indéfini ou historique, futur premier, futur second ou passé ou antérieur; intéressante la mise en relief de la coniugazione intenzionale perifrastica [la conjugaison périphrastique d'intention]: io sono per lodare, io ero per lodare [je suis, j'étais sur le point de louer]; en syntaxe, on appelle proposizione complementare [proposition complémentaire] la dépendante. |
Corpus illustratif | Dans le cours élémentaire, les exemples sont presque exclusivement tirés de l'usage, et ont souvent un caractère édifiant; dans le cours supérieur, outre les exempla ficta, on trouve de nombreux exemples d'auteurs, pour la plupart modernes (19e et 20e s.) dans la description synchronique de la langue, classiques (des premiers siècles de la langue italienne) dans les compléments à caractère diachronique. Parfois, l'exemple est extrait d'un dictionnaire (Crusca, Rigutini-Fanfani); la Crusca est également citée pour quelques définitions. |
Indications compl. | Intérêt pédagogique: pour la division du texte en cours élémentaire et cours supérieur. L'organisation même du contenu où les éléments fondamentaux de la syntaxe (proposition et période, analyse logique, construction, ponctuation) précèdent la morphologie dans le cours élémentaire. Explication de la signification des termes grammaticaux. |
Influence subie | L'auteur ne revendique aucune influence. |
Influence exercée | Un des intérêts spécifiques de cette grammaire est l'attention accordée au lexique ainsi que le lien fréquent entre la description grammaticale et l'observation lexicale. |
Renvois bibliographiques | Catricalà M. 1991 {p. 58-59}; Catricalà M. 1995; De Mauro T. 1970 {p. 170 et passim}; De Mauro T. 2009; Heilmann L. 1983; Poggi Salani T. 1988 |
Rédacteur | Bonomi, Ilaria · Camugli-Gallardo, Catherine (trad.) |
Création ou mise à jour | 1998 |