Domaine | Grammaires des langues européennes modernes |
Secteur | Grammaires allemandes [3502] |
Auteur(s) | Albertus, Laurentius |
Datation: ca 1540-ca 1583 Pédagogue et grammairien allemand, né vers 1540 à Neustadt près de Cobourg en Franconie orientale. Etudiant en 1557 à Wittenberg, il enseigne ensuite au Pädagogium de Wurzbourg. Il se convertit au catholicisme en 1568, séjourne à Augsbourg, puis se rend en 1579 à Vienne où il est avocat avant d'être ordonné prêtre. Il meurt probablement à Vienne vers 1583. | |
Titre de l'ouvrage | Teutsch Grammatick oder Sprach-Kunst. Certissima ratio discendæ, augendæ, ornandæ, propagandæ, conservandæque linguæ Alemanorum siue Germanorum, grammaticis regulis et exemplis comprehensa & conscripta: per Laurentium Albertum Ostrofrancum |
Titre traduit | Grammaire allemande ou art de parler. Méthode très sûre pour apprendre, accroître, embellir, propager et fixer la langue allemande, exposée sous forme de grammaire avec règles et exemples par Laurentius Albertus, de Franconie orientale |
Titre court | Teutsch Grammatick |
Remarques sur le titre | |
Période | |16e s.| |
Type de l'ouvrage | Grammaire descriptive de l'allemand rédigée en latin et établie selon les canons de la grammaire latine, introduisant quelques définitions en allemand et pouvant être utilisée à des fins d'enseignement. |
Type indexé | Grammaire descriptive | Grammaire didactique |
Édition originale | Première édition 1573, Augsbourg, Michaël Manger. |
Édition utilisée | 1895, Strasbourg, Trübner (Ältere Deutsche Grammatiken in Neudrucken, III, Carl Müller-Frauenreuth éd.). |
Volumétrie | XXXIII + 159 pages, env. 1 150 signes par page. |
Nombre de signes | 180550 |
Reproduction moderne | 1895, Strasbourg, Trübner: Ältere Deutsche Grammatiken in Neudrucken, III, Carl Müller-Frauenreuth éd. |
Diffusion | |
Langues cibles | Allemand |
Métalangue | Latin |
Langue des exemples | |
Sommaire de l'ouvrage | Quatre grandes parties encadrées par des considérations générales ou complémentaires: Epître dédicatoire (p. 1-10); objet de l'ouvrage (11-16); Au lecteur (17); généralités (19-22), auxquelles font suite: orthographe (22-43); prosodie (43-45), qui traite de l'accentuation; étymologie (46-136), qui est construite sur les parties du discours; syntaxe (137-149), qui envisage la construction des noms entre eux, du nom et du verbe, des adverbes, des conjonctions et des prépositions. L'ouvrage se termine par une partie consacrée à la quantité des syllabes et à la versification (150-159). |
Objectif de l'auteur | La Teutsch Grammatick poursuit, à côté d'un objectif scientifique, une visée pratique, Albertus s'efforçant de répondre aux besoins rédactionnels de ses utilisateurs (d'où des remarques stylistiques concernant la langue des affaires, la distinction des styles écrit et oral, la prise en compte des niveaux de culture). Cette grammaire s'adresse à un public tant germanophone qu'étranger et décrit l'allemand dans sa variante méridionale (zone comprise entre Mayence, Augsbourg et Wittenberg) sans pour autant privilégier aucun dialecte particulier. C'est que L. Albertus entend, par sa grammaire, contribuer à l'unification de la langue allemande. |
Intérêt général | La Teutsch Grammatick, qui est l'une des premières grammaires complètes de l'allemand, analyse cette langue suivant le modèle de la grammaire latine. Même s'il fait largement entrer la description de l'allemand dans les cadres du latin (il reconnaît par ex. 6 cas à la déclinaison du substantif), Albertus identifie certaines structures propres à l'allemand, comme notamment l'aptitude fondamentale de l'allemand à la dérivation et à la composition. |
Parties du discours | Les huit parties du discours (données comme issues du grec) sont traitées dans l'étymologie qui occupe la majeure partie de l'ouvrage (env. 90 p. sur 160). Pour chaque partie, sont présentés d'abord la définition (généralement sémantique), puis les accidents (6 pour le nom, 7 pour le verbe) et enfin des tableaux récapitulant les variations morphologiques. |
Innovations term. | La grammaire d'Albertus étant modelée sur le cadre traditionnel latin, on ne saurait s'attendre à d'importantes innovations terminologiques. Ce sont au contraire les expressions allemandes apportées en exemples qui sont traduites en latin, et ce de manière à restituer le fait de langue observé. Quand cette conversion en latin heurte l'usage, elle est ensuite explicitée par un tour en "bon" latin. |
Corpus illustratif | |
Indications compl. | La description de la prononciation des "lettres" et les règles d'accentuation sont exposées dans l'orthographe et dans la prosodie (33 p. sur 160) sur le modèle des grammaires latines. |
Influence subie | Albertus s'inscrit en continuateur direct des grammairiens latins et affronte des problèmes identiques à ceux rencontrés par les Latins recevant l'héritage grammatical grec. Il subit en particulier l'influence de Priscien et de Donat, ainsi que celle de Melanchthon (grammaires grecque et latine), peut-être aussi celle de R. Estienne. |
Influence exercée | Albertus influence très vraisemblablement Ölinger et partiellement Schottel. |
Renvois bibliographiques | Gardt A. 1999 {p. 61-62}; Moulin-Fankhänel C. 1994 {p. 39-44}; Moulin-Fankhänel C. 1997 {p. 367-368} |
Rédacteur | Lecointre, Claire |
Création ou mise à jour | 2000 |