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Deutsche Grammatik

Bernhardt, Friedrich Karl

DomaineGrammaires des langues européennes modernes
SecteurGrammaires allemandes [3523]
Auteur(s)

Bernhardt, Friedrich Karl

Datation: fl. 1825

Friedrich Karl Bernhardt est un grammairien allemand de la première moitié du 19e siècle dont la biographie n'est pas disponible dans les ouvrages de référence (Allgemeine Deutsche Biographie 1875; Neue Deutsche Biographie 1955; Brockhaus 1894; Biographisches Wörterbuch zur Deutschen Geschichte 1973; Deutsche Biographische Enzyklopedie; index biographiques de Eckstein 1871 et de Pöckel 1882, autobiographies réunies par Diesterweg 1835). D'après la page de garde de sa Deutsche Grammatik (1825), Bernhardt était professeur au Gymnasium de Kreuznach.

Titre de l'ouvrageDeutsche Grammatik für den höhern Schulunterricht von Friedrich Karl Bernhardt, Lehrer an dem Gymnasium zu Kreuznach
Titre traduitGrammaire allemande destinée à l'enseignement dans les classes supérieures
Titre courtDeutsche Grammatik
Remarques sur le titre
Période|19e s.|
Type de l'ouvrageGrammaire générale de l'allemand, à usage scolaire; normative.
Type indexéGrammaire générale | Grammaire normative
Édition originale1825, Kreuznach, Verlag der Herrmannschen Buchhandlung.
Édition utiliséePremière édition: 1825, Kreuznach, Verlag der Herrmannschen Buchhandlung
VolumétrieFormat: 11 x 18,5 cm; 428 pages au total; environ 2 040 signes par page.
Nombre de signes856000
Reproduction moderne
Diffusion
Langues ciblesAllemand
MétalangueAllemand
Langue des exemples
Sommaire de l'ouvragePréface (p. III-XI). Table des matières [très fortement structurée et détaillée sur dix pages; l'auteur indique uniquement les paragraphes] (VII-XVII). Introduction, § 1-2 (p. 1). Première partie. Phonétique, § 3-21 (1-13). I. Des phonèmes, § 3-8. II. Des syllabes, § 9-10. III. De l'accentuation et de la durée des syllabes, § 11-21.
Deuxième partie. Morphologie, § 22-198 (14-192). Le concept de mot (§ 22), des mots (Wortlehre), § 23. I. Première section, Du concept de mot (Wortbegriffslehre). Définition, § 24. Présentation des sortes de mots (Sprachteile), § 25. A. Des sortes de mots principales, § 26-39 (14-24). B. Des sortes de mots secondaires, § 40-46 (24-30). II. Deuxième section, De la morphologie (Wortformen-Lehre), § 47-115, Définition et parties. I. De la dérivation, § 48-89. Définition. A. En général. B. En particulier (substantifs, adjectifs, verbes, particules). II. De la composition, § 90-115. A. En général. B. En particulier (substantifs, adjectifs, verbes, particules). III. De la flexion, § 116-198. Définition, § 116. Des parties du discours (Redeteile) variables et invariables, § 117-129. Du genre I. selon le sens. II. selon la forme: A. Déclinaison (§ 130-167) des substantifs (§ 130-153), déterminatifs (§ 154), adjectifs (§ 155-167); B. Gradation (§ 168-174); C; Conjugaison (§ 175-197). Anomalies (§ 198).
Troisième partie. De la phrase, § 199-313 (192-351). Définition (§ 199). I. Première section, De la combinaison des mots (Wortfügung), § 200. I. De l'association des mots (Wortverbindungslehre), A. De la phrase (§ 201-207) 1. De la phrase (définition, parties, les parties de la phrase. Les modalités d'expression des phrases; classification grammaticale, classification logique). 2. De la congruence (§ 208-223). 3. De la rection (§ 224-279). Emploi des cas (§ 226-248), emploi des verbes (§ 250-253), modes (§ 254-271) et temps (§ 272-279). II. De la succession des mots § 280-297 (296-308). 1. naturelle (§ 281-291). 2. inversée (§ 292-297). III. De la combinaison des phrases § 298-313 (308-351). 1. Enchâssement. 2. Succession.
Quatrième partie. Des règles de l'orthographe (Schreibungslehre). § 314-361 (351-406). I. De l'écriture des lettres, II. De la séparation des syllabes, III. De l'orthographe des mots.
Objectif de l'auteurCette grammaire, dont le fondement est celui de la grammaire générale, se veut très structurée; elle accorde une place importante à la syntaxe (mais l'auteur veut exclure une orientation raisonnée), ne se veut pas une grammaire comparée, et veut exclure la dimension des dialectes.
Intérêt généralL'ouvrage subit l'influence de la grammaire de Roth. Dans ses définitions, Bernhardt renvoie aux représentations: un mot est la dénomination pour une ou plusieurs syllabes qui sont le signe d'une représentation.
Parties du discoursBernhardt emploie indifféremment les termes sortes de mots/parties du discours/parties du langage (Wortarten/Redetheile/Sprachtheile), désignant les différents types de représentations. Il indique d'abord des dénominations allemandes, et entre parenthèses leurs correspondances latines. Comme Adelung et les grammairiens dans sa lignée (cf. Reinbeck), il accorde une importance majeure au substantif, mot "principal" (Hauptwort, nomen substantivum), et fait une double classification entre les parties du discours principales et secondaires: principales – le substantif, le pronom, la copule (Aussagewort, verbum abstractum), le verbe (Zeitwort, verbum finitum), l'adjectif (Eigenschaftswort, nomen adjectivum), le numéral (Zahlwort, nomen numerale), le déterminatif (Deutewort, pronomen adjectivum), l'adjectif-adverbe (Beschaffenheitswort, adverbium qualitalis). Ils déterminent le substantif (Beinamen des Hauptworts). Les parties du discours secondaires sont l'adverbe (Umstandswort, circumstanciae), la préposition (Verhältniswort, praepositio), la conjonction (Bindewort, conjunctio). Bernhardt sous-classifie les conjonctions en conjonctions de coordination et de subordination, effectuant dans chaque cas des distinctions d'ordre sémantique. Dans sa classification (deuxième partie de la grammaire), il regroupe parmi les particules les adverbes (circumstanciae), les prépositions et les conjonctions. Elles sont les marques de l'"accident" à l'intérieur d'une phrase, dans le cadre de l'énonciation (Aussage). Les interjections sont traitées à part.
Innovations term.Chez Bernhardt comme chez Roth, Reinbeck ou Vater, l'analyse du pronom tient compte de la situation de dialogue. Mais le pronom personnel est traité dans une perspective déictique avec une terminologie très moderne, la première personne renvoyant au locuteur, la seconde à l'interlocuteur, la troisième au tiers (redendes, angeredetes, besprochenes Subjekt). Le sujet logique peut être différent du sujet grammatical, ce qui permet de différencier la voix du verbe. Les formes verbales de l'infinitif et du participe sont qualifiées de manière syntactico-sémantique (hauptnamliches, beinamliches Mittelwort). Comme Reinbeck, Bernhardt établit neuf temps, mais se situe par rapport au moment de parole (Zeit der Rede) dans des relations ternaires de simultanéité, de passé/antériorité (qu'il dénomme 'accompli', Vollendung, mais en conférant un sens temporel à ce terme à la différence de Karl Wilhelm Heyse) et de futur (Bevorstehung). Ces formes de futur sont des formes composées à partir du verbe de modalité "wollen". Bernhardt reconnaît que les temps verbaux dans les subordonnées n'ont pas de valeur temporelle (Zeit) dans le cadre du discours rapporté. Il opère aussi par classes fonctionnelles de commutation, appelle Nennsätze des propositions susceptibles de commuter avec des groupes nominaux, et désigne leur fonction par les cas par rapport à leur paradigme de commutation (propositions génitives, datives…).
Corpus illustratifDes séquences sans indication d'auteur; citations de quelques grands auteurs de référence (Goethe).
Indications compl.Bernhardt affine l'exposé des représentations en s'appuyant sur le processus consistant à opposer la perception extérieure, sensible, à celle de la perception intérieure (Wahrnehmung) qui fait apparaître les objets avec des propriétés spécifiques, rassemblées dans une représentation (Vorstellung). Le jugement est exprimé en langue par la composante ternaire sujet/prédicat/copule. Le sujet d'une proposition est la représentation qui va être déterminée par d'autres. Le prédicat est la représentation par laquelle le sujet est spécifié.
Les parties principales de la proposition sont le sujet et le prédicat. Le sujet désigne des objets pensés de manière autonome (als selbständig gedachte Dinge), et le prédicat vient compléter la pensée (Ergänzung). Bernhardt énonce un principe de correspondance entre rang grammatical et sémantique de propositions. Pour bien distinguer la phrase de la proposition, il met en parallèle le "Satz" au sens élargi, au plan énonciatif l'expression d'un jugement, et la proposition, "Satz" au sens étroit, toute association d'un sujet et d'un prédicat.
Influence subieCelle d'Adelung, Roth, d'anciens schémas de classification des 17e et 18e s.
Influence exercéeSur Rosenberg, Hoffmeister, Heyse; des parallèles sont à établir avec Reinbeck.
Renvois bibliographiquesEhrhard A.-F. 1993; Ehrhard A.-F. 1998; Forsgren K.-Å. 1985; Forsgren K.-Å. 1992; Glinz H. 1947; Haselbach G. 1966; Jäger G. 1973; Jellinek M. H. 1906; Jellinek M. H. 1968; Matthias A. 1907; Naumann B. 1983; Raumer R. v. 1965; Vesper W. 1980
Rédacteur

Ehrhard, Anne-Françoise

Création ou mise à jour2000