Domaine | Grammaires françaises, remarques et traités sur la langue française |
Secteur | Grammaires françaises du 16e s. [2205] |
Auteur(s) | Meigret, Louis |
Datation: ca 1500-ca 1558 Grammairien français proche de la Réforme, de langue française, de dialecte lyonnais. Identifié comme Pierre Louis Meigret, d'une famille noble de Lyon; vigneron et traducteur. A Paris à partir de 1538, il traduit des textes latins et grecs, surtout dans le domaine de l'art militaire et des sciences naturelles; il propose une réforme de l'orthographe en 1542 (Traite touchant le commun vsage de l'escriture francoise) et polémique à ce sujet avec Pelletier du Mans (1550) et Guillaume des Autels (1551). | |
Titre de l'ouvrage | Le trętté de la grammęre françoęze, fęt par Louís Meigręt Líonoęs |
Titre traduit | |
Titre court | Le trętté de la grammęre françoęze |
Remarques sur le titre | |
Période | |16e s.| |
Type de l'ouvrage | Grammaire complète avec orthographe réformée. |
Type indexé | Grammaire didactique |
Édition originale | 1550, Paris, Chrestien Wechel. |
Édition utilisée | 1550, Paris, Chrestien Wechel. |
Volumétrie | In-8°, f. 1-144, soit 288 pages.; 1400 signes par page, soit 403 000 signes pour tout l'ouvrage; partitions musicales au chapitre des accents (f. 132v-139v). 144 f. (288 p.). |
Nombre de signes | 403000 |
Reproduction moderne | 1972: Slatkine Reprints, Genève (reproduction de la première édition). 1888: éd. W. Foerster, Le Tretté de la Grammere Françoeze, Heilbronn (orthographe conservée, typographie normalisée). 1980: éd. F. J. Hausmann, Le Traité de la Grammaire française, Tübingen (Lingua et Traditio, 5) (orthographe modernisée, division en paragraphes, introduction, glossaire, index, XXIII + 172 p.). |
Diffusion | Une seule édition ancienne. |
Langues cibles | Français |
Métalangue | Français |
Langue des exemples | |
Sommaire de l'ouvrage | F. 2r-5v: Aux lecteurs; 6r-20v: De l'abondance des voix de la langue française (phonétique et présentation générale des parties du discours + articles); 20v-46v: Des noms; 47r-61v: Des pronoms; 61v-117v: Des verbes avec le participe traité avant les tableaux de conjugaison; 117v-125r: Des prépositions; 125r-130r: Des adverbes; 130r-131v: Des conjonctions; 131v-132v: Des interjections; 132v-139v: Des accents (intonation); 139v-144r: [ponctuation + quelques remarques de syntaxe]. |
Objectif de l'auteur | Écrire une grammaire française en français, en suivant non plus Donat, comme l'avait fait Sylvius, mais Priscien, aussi bien pour le plan de la grammaire que pour les concepts, et en imposant une orthographe fondée sur la prononciation. |
Intérêt général | Observation attentive de l'usage et libération à l'égard du latin; remarques syntaxiques précieuses, à l'intérieur de chaque partie du discours, par exemple sur le passif, ou l'ordre des mots; utilisation de formes hypothétiques pour expliquer les irrégularités dans la morphologie du verbe. |
Parties du discours | Meigret garde l'ordre des 8 parties du discours de Priscien, mais glisse avant l'exposé des parties du discours proprement dit un chapitre sur l'article, qui est de fait la neuvième; sans employer systématiquement le terme d'accidents, il suit dans chaque chapitre le classement méthodique des accidents: espèce, signification, figure, etc. |
Innovations term. | Bien que s'inspirant souvent de Priscien, Meigret utilise une terminologie fortement novatrice en français, d'autant plus abondante qu'il multiplie les sous-classes, et propose souvent un terme nouveau à côté du terme canonique (ex. "mode commandante ou impératif") (voir Julien 1988). |
Corpus illustratif | Meigret invente ses exemples: "nou' dizons Pięrre frape Gillaome" (f. 67v). |
Indications compl. | Orthographe réformée (Catach 1968, p. 87-95) |
Influence subie | Meigret ne cite aucun nom de grammairien, et il n'y a jamais de polémique explicite. L'influence de Priscien est évidente dans le plan (voir Hausmann 1980, p. 143-44). Meigret a par ailleurs Sylvius, Drosée, voire Palsgrave sous les yeux. |
Influence exercée | Importante, mais implicite chez Robert Estienne et Ramus (voir Brunot, HLF, vol. 2, p. 147 sq.). Oublié aux 17e et 18e s., Meigret est réhabilité au 19e s. par Livet, puis par Ferdinand Brunot. |
Renvois bibliographiques | Baddeley S. 1993; Bettens O. (éd.) 2017; Brunot F. 1966; Chevalier J.-C. 1968; Clerico G. 1993; Colombat B. 2013; Delesalle S. & Mazière F. 2003; Demonet M.-L. 2006; Freyssinet G. 1999; Glatigny M. 1982; Glatigny M. 1987; Hausmann F. J. 1979; Hausmann F. J. 1980; Hausmann F. J. 1980; Julien J. 1988; Julien J. & Colombat B. 2009; Kibbee D. A. 2003; Landy-Houillon I. 1991; Meigret L. 1550; Morin Y.-C. 1992; Padley G. A. 1988; Pagani-Naudet C. 2009; Pagani-Naudet C. 2012; Pagani-Naudet C. 2013; Pagani-Naudet C. 2014; Pagani-Naudet C. 2017; Shipman G. R. 1953; Swiggers P. 1997; Swiggers P. 2017 |
Rédacteur | Julien, Jacques |
Création ou mise à jour | 2003 | 1998 |