Domaine | Compilations, linguistique historico-comparative, linguistique générale, phonétique et phonologie |
Secteur | Linguistique générale [5334] |
Auteur(s) | Firth, John |
Forme complète: Firth, John Rupert Datation: 17 juin 1890 - 14 décembre 1960 Linguiste et phonéticien anglais, né à Keighley, Yorkshire, mort à Linfield, Sussex. Après avoir suivi une licence d'histoire à l'université de Leeds (BA, 1911), il y obtient un MA en 1913 et enseigne brièvement l'histoire au Leeds Training College en 1913-1914. Il est sous les drapeaux en Afrique pendant la Première Guerre mondiale; puis il part travailler en Inde pour l'Indian Education Service. De 1920 à 1927, il est professeur d'anglais à l'université du Penjab, puis il revient en Angleterre où il est nommé maître de conférences (Senior lecturer) dans le département de phonétique de l'University College à Londres (1928-1938). Durant cette période, il publie deux monographies sur le langage: Speech (1930) et The Tongues of Men (1937) (regroupées en un seul volume depuis 1964). À partir de 1938, il enseigne à la School of Oriental and African Studies de Londres, où il devient directeur du département de linguistique et phonétique en 1941 et accède, en 1944, à la première chaire de linguistique générale en Grande-Bretagne. Il prend sa retraite en 1956. Les centres d'intérêt de Firth ont été triples: l'histoire de la linguistique, sa genèse à partir de l'Inde, de l'antiquité occidentale et de l'Europe moderne; la phonologie prosodique; et enfin un développement théorique dans lequel l'analyse du sens est menée en référence au contexte. Esprit brillant, mais peu enclin à systématiser sa pensée, Firth a surtout influencé le développement de la phonologie et de la phonétique en Grande-Bretagne. Plus que tout autre, il y a œuvré pour la reconnaissance de la linguistique au niveau académique. | |
Titre de l'ouvrage | Papers in Linguistics 1934-1951 |
Titre traduit | Publications en linguistique 1934-1951 |
Titre court | Papers in Linguistics 1934-1951 |
Remarques sur le titre | |
Période | |20e s.| |
Type de l'ouvrage | Ouvrage de linguistique générale composé à partir d'une sélection d'articles traitant à la fois de phonétique et de sémantique. |
Type indexé | Culture et langage | Linguistique générale | Traité de phonétique | Recueil d'articles | Sémantique |
Édition originale | 1957, Oxford, Oxford University Press. |
Édition utilisée | Réimpression 1964, Oxford University Press, Amen House, London EC4. |
Volumétrie | 233 pages; 539 figures. |
Nombre de signes | 400000 |
Reproduction moderne | |
Diffusion | Réimpressions 1958, 1961, 1964, 1970. |
Langues cibles | Langues du monde, l'anglais surtout, mais aussi les langues d'Asie et des Iles Fidji |
Métalangue | Anglais |
Langue des exemples | |
Sommaire de l'ouvrage | L'ouvrage est organisé en 16 chapitres: [1] Le mot 'phonème' (p. 1-2). [2] Les principes de la notation phonétique dans la grammaire descriptive (3-6). [3] La technique de la sémantique (7-33). [4] L'usage et la distribution de certains sons en anglais (34-46). [5] Les traits phonologiques de certaines langues indiennes (47-53). [6] Alphabets et phonologie en Inde et en Birmanie (54-75). [7] La structure de la monosyllabe chinoise dans un dialecte du Hunan (Changsha) (76-91). [8] L'Ecole anglaise de phonétique (92-120). [9] Sons et prosodies (121-138). [10] La sémantique de la science linguistique (139-147). [11] Palatogrames et articulation (148-155). [12] La linguistique atlantique (156-172). [13] Les progrès des techniques en palatographie et en kymographie (173-176). [14] Personnalité et langage dans la société (177-189). [15] Les modes de signification (190-215). [16] Linguistique générale et grammaire descriptive (216-228). Enfin la bibliographie (229-230 [44 titres]) et un index des noms et des termes (231-233 [environ 185 entrées]). |
Objectif de l'auteur | Offrir une théorie linguistique intégrant langage et culture. |
Intérêt général | L'œuvre de Firth comporte deux développements théoriques importants. L'un bien connu, sa construction d'une phonologie dite prosodique, ne se limite pas aux unités phonématiques et ouvre la voie aux phonologies auto-segmentales. L'autre, resté quasiment ignoré, est une théorie sémantique: il s'agit de sa théorie contextuelle du sens. |
Parties du discours | |
Innovations term. | |
Corpus illustratif | |
Indications compl. | En phonologie, Firth propose l'analyse de divers phénomènes d'harmonie et distingue deux types d'entités phonologiques: les unités phonématiques (consonnes segmentales et voyelles) et les unités prosodiques, à savoir les traits caractérisant les structures supérieures à un segment soit pour des raisons phonétiques (phonèmes suprasegmentaux, incluant des traits comme la nasalisation, la glottalisation ou la rétroflexion), soit à cause de leur pertinence phonologique de démarcation comme la syllabe et le mot. Dans la théorie sémantique de Firth, le sens est défini comme un complexe de relations contextuelles. Chaque énoncé apparaît dans un contexte culturellement déterminé et son sens est l'ensemble des traits qui contribuent à maintenir le locuteur dans son rôle social. Ces traits ne sont pas directement accessibles dans les données. C'est le résultat d'une abstraction par le linguiste à différents niveaux d'analyse hiérarchiquement ordonnés: phonétique et phonologie, grammaire, lexique et sémantique. Pour qu'un énoncé ait un sens, il doit être acceptable à tous ces niveaux d'analyse. On parlera alors de sens phonétique, de sens grammatical et de sens lexical. Le niveau le plus haut est le sens contextuel. Plus tardivement, dans Modes of meaning (1951), le sens lexical a été développé sous le nom de sens par collocation qui est une abstraction au niveau syntagmatique. Ainsi un des sens de nuit est sa possibilité de collocation avec sombre, et inversement celui de sombre est sa possibilité de collocation avec nuit. Un autre terme introduit par Firth a été celui de colligation. Colligation joue le même rôle en syntaxe que collocation en lexicographie. Les relations grammaticales ne doivent pas être considérées comme des relations entre des mots (par ex. entre watched et him dans I watched him) mais entre un pronom personnel, nominatif première pers. du sing., le temps passé d'un verbe transitif et le pronom personnel troisième pers. du sing. à la forme objet ou oblique. |
Influence subie | Celle de B. Malinowski, L. Wittgenstein, H. Sweet. |
Influence exercée | Sur W. S. Allen, J. T. Bendor-Samuel, J. Carnochan, M. A. K. Halliday, E. J. A. Henderson, J. Lyons, T. F. Mitchell, F. R. Palmer, R. H. Robins, R. K. Sprigg, N. Waterson et, plus récemment, sur J. Coleman, R. M. W. Dixon et J. Local. |
Renvois bibliographiques | Anderson S. R. 1985 {p. 169-189}; Bazell C. E., Catford J. C., Halliday M. A. & Robins R. H. 1966; Bronstein A. J., Raphael L. J. & Stevens C. 1977; Firth J. R. 1968; Jacob A. 1973 {p. 248}; Langendoen D. T. 1968; Robins R. H. 1966; Robins R. H. & Hüllen W. 2009 |
Rédacteur | Boë, Louis-Jean · Durand, Jacques · Léon, Jacqueline |
Création ou mise à jour | 2000 |