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Language

Bloomfield, Leonard

DomaineCompilations, linguistique historico-comparative, linguistique générale, phonétique et phonologie
SecteurLinguistique générale [5327]
Auteur(s)

Bloomfield, Leonard

Datation: 1er avril 1887 - 18 avril 1949

Linguiste nord-américain, né à Chicago, Etats-Unis, mort à New Haven, Connecticut, Etats-Unis, neveu du philologue Maurice Bloomfield, spécialiste de sanscrit et deuxième président de la Linguistic Society of America. Il effectue ses études secondaires à Chicago, puis commence ses études supérieures à Harvard en 1903. Il devient titulaire du Bachelor of Arts en 1906 et soutient son PhD à Chicago en 1909. De 1909 à 1910 il débute sa carrière à l'université de Cincinatti comme assistant d'allemand (instructor); il occupe le même poste à l'université de l'Illinois de 1910 à 1913; puis, de 1914 à 1921, il est nommé maître de conférence (assistant professor) en philologie comparée et en allemand. En 1913-1914, il vient en Europe pour suivre les cours des grands comparatistes A. Leskien et K. Brugmann. En 1921, il accède au rang de professeur de grammaire comparée et de linguistique à l'Ohio State University qu'il quitte en 1927 pour un poste en philologie germanique à l'université de Chicago où, dès 1934, il devient directeur du département de linguistique. En 1940, il quitte Chicago et succède à E. Sapir comme professeur de linguistique à Yale. La maladie le frappera sévèrement en 1946, il décède en 1949. A partir d'une formation de philologue, spécialiste de l'indo-européen et des langues germaniques, il s'oriente vers la linguistique descriptive générale. Il publie, dès 1914, une Introduction to the Study of Language, travail qui précède de près de 20 ans son œuvre magistrale Language (1933), lequel en constitue une refonte totale. D'abord attiré en 1914 par les thèses psychologiques de W. Wundt, Bloomfield délaisse la perspective "mentaliste" en revendiquant en 1933, sous l'influence du behaviourisme (A. P. Weiss), une approche, qu'il qualifie de "mécaniste". Spécialiste des langues malayo-polynésiennes (tagalog) et amérindiennes (groupe algonquin), Bloomfield est l'un des fondateurs, en 1924, de la Linguistic Society of America et de sa revue Language créée en 1925.

Titre de l'ouvrageLanguage
Titre traduitLe langage
Titre courtLanguage
Remarques sur le titre
Période|20e s.|
Type de l'ouvrageManuel de linguistique générale.
Type indexéLinguistique générale
Édition originale1933, NewYork, Henry Holt & Co; ix + 566 p.
Édition utiliséeLe langage, 1970, Paris, Payot. Trad. de l'américain par Janick Gazio. Avant propos de Frédéric François.
Volumétriexxx + 525 pages.
Nombre de signes1500000
Reproduction moderneOuvrage actuellement disponible dans le commerce.
DiffusionRééditions: 1935, London, George Allen & Unwin Ltd., ix + 566 p.; 1967, même éd. 1965: rééd. des chap. 17-27 in Language History, ed. by Harry Hoijer, New York, Holt, Rinehart & Winston, vii, 281-512 p.; 1984: Chicago, Univ. of Chicago Press, xvi, 564 p. [repr. with a new "Foreword" by Charles F. Hockett (p. ix-xiv)]. Nombreuses réimpressions. Traductions: française, 1970; italienne, 1970, Il linguaggio, Milano, Il Saggiatore; japonaise, 1959, Gengo, 2 vol., Tôkyô, Kenkyusha; espagnole: 1964, Lenguaje, Lima (Pérou), Universidad Nacional Mayor de San Marcos (voir Hockett & Hall 1987).
Langues ciblesLangues du monde
MétalangueAnglais (français dans l'édition utilisée)
Langue des exemplesDe nombreux exemples dans une grande variété de langues (l'index en compte plus de 300)
Sommaire de l'ouvrageL'ouvrage est organisé en 28 chapitres: [1] Etude du langage (p. 9-24); [2] L'utilisation du langage (p. 25-43); [3] Les communautés linguistiques (44-57); [4] Les langues du monde (58-72); [5] Le phonème (73-89); [6] Types de phonèmes (90-103); [7] Modifications (104-120); [8] Structure phonétique (121-131); [9] La signification (132-149); [10] Les formes grammaticales (150-160); [11] Les types de phrases (161-173); [12] La syntaxe (174-194); [13] La morphologie (195-212); [14] Types morphologiques (213-230); [15] Substitutions (231-246); [16] Classes formelles et lexique (247-263); [17] Enregistrements écrits (264-278); [18] La méthode comparative (279-301); [19] Géographie dialectale (302-324); [20] Changement phonétique (325-346). [21] Types de changements phonétiques (347-368); [22] Fluctuation de la fréquence des formes (369-380); [23] Changement analogique (381-401); [24] Changement sémantique (402-419); [25] Emprunt culturel (420-435); [26] Emprunt interne (436-449); [27] Emprunt dialectal (450-467); [28] Applications et perspectives (468-480). Les notes sont regroupées à la fin de l'ouvrage (481-492) et enfin une bibliographie de 540 titres environ (493-508), un tableau des symboles phonétiques (509-510) et un index des mots et des auteurs (1200 entrées; 511-524).
Objectif de l'auteurOffrir une vision globale des sciences du langage en rassemblant et structurant les connaissances de l'époque. L'auteur démontre la fécondité du modèle structural et descriptif.
Intérêt généralL'ampleur des connaissances et la précision des analyses organisées dans une vision philosophique du langage et de la communication qui reste dominante aux Etats-Unis jusque dans les années 1950. L'ouvrage constitue une synthèse originale des connaissances de cette époque.
Parties du discoursLong développement sur la relativité des parties du discours dans les langues du monde (exemple du chinois en particulier).
Innovations term.Introduction de la terminologie behavioriste (stimulus, réponse). Bloomfield est le fondateur de l'analyse en "constituants immédiats".
Corpus illustratifTrès varié (plus de 300 langues), courts exemples empruntés à la langue courante.
Indications compl.Intégration de la synchronie et de la diachronie dans une même méthodologie associée à des analyses comparatives et typologiques. Le phonème est le point de départ de l'analyse linguistique.
Influence subieEn séjour post-doctoral à Leipzig et Göttingen, Bloomfield a travaillé avec A. Leskien, K. Brugmann et H. Oldenberg. En psychologie il adopte d'abord le cadre défini par W. Wundt, puis il se laisse influencer par la vision mécaniste (behavioriste) prônée par A. P. Weiss.
Influence exercéeBloomfield, souvent appelé le "père du structuralisme américain", a eu une influence très importante sur la linguistique et la phonétique pendant plusieurs décades du milieu du 20e s.; cette influence va en particulier perdurer avec le courant post-bloomfieldien (B. Bloch, E. Hamp, C. Hockett, M. Joos, H. L. Smith, etc.).
Renvois bibliographiquesAA.VV. (éd.) 1993 {vol. 1}; Anderson S. R. 1985 {p. 250-276}; Andresen J. T. 1990 {p. 220-226}; Bloch B. 1966 {[1949]}; Bronstein A. J., Raphael L. J. & Stevens C. 1977; Hall R. A. 1950; Hall R. A. (éd.) 1987; Hall R. A. 1990; Hockett C. F. (éd.) 1970; Hockett C. F. & Hall R. A. 1987; Jacob A. 1973 {p. 183}; Mounin G. 1972 {p. 111-125}; Mounin G. 1994; Pocklington J. 1990; Robins R. H. 1976 {chap. 8}; Setzer K. R. 1999; Sturtevant E. H. 1966; Swiggers P. 2009
Rédacteur

Boë, Louis-Jean · Durand, Jacques · Le Prieult, Henri

Création ou mise à jour2000