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Syntaxe française

Fabre (Abbé)

DomaineGrammaires françaises, remarques et traités sur la langue française
SecteurGrammaires françaises du 18e s. [2416]
Auteur(s)

Fabre (Abbé)

Datation: fl. 1787

Grammairien français.

Titre de l'ouvrageSyntaxe française, ou nouvelle grammaire simplifiée
Titre traduit
Titre courtSyntaxe française
Remarques sur le titre
Période|18e s.|
Type de l'ouvrageOuvrage didactique à l'usage particulier des enfants.
Type indexéGrammaire didactique
Édition originale1787, Paris, Périsse.
Édition utilisée1787, Paris, Périsse.
VolumétrieIn-12, 365 [+ XV] pages, 1 200 signes par page.
Nombre de signes444000
Reproduction moderne
DiffusionPas d'information disponible.
Langues ciblesFrançais
MétalangueFrançais
Langue des exemples
Sommaire de l'ouvrageUne première partie (p. 1 à 60) est consacrée à l'exposé des parties du discours, elles-mêmes réparties en deux groupes: mots variables (substantif, adjectif et participe, article, pronom, verbe), et mots invariables (préposition, adverbe, conjonction, interjection). Une seconde partie, beaucoup plus longue, est consacrée à la syntaxe (p. 61 à 354): des trois parties logiques de la phrase, analyse de la phrase, la syntaxe est naturelle ou figurée, ellipse, pléonasme, syllepse, inversion ou hyperbate, gallicisme, barbarisme et solécisme, analyse d'une pièce de vers, règle d'accord, observations et exceptions relatives à cette règle (elles sont elles-mêmes très nombreuses et très diverses), puis viennent des remarques regroupées par partie du discours dont elles décrivent l'emploi: substantif, article, adjectif, participe, pronom (personnel, conjonctif), verbe (du choix de l'auxiliaire, du choix du mode dans la phrase complétive, du choix du temps dans la phrase complétive), adverbe, préposition, conjonction, ponctuation, conjugaison des verbes.
Objectif de l'auteurRendre la grammaire accessible à un jeune public, en simplifiant les classements, en réduisant le nombre des catégories, en supprimant celles qui sont inutiles, en faisant disparaître tout à fait la part de la grammaire latine encore visible dans certaines grammaires du français. La syntaxe qui accompagne l'exposé des parties du discours, est conçue ici comme la partie la plus directement utile, la moins théorique, où l'on trouvera particulièrement les règles qui gouvernent la construction du discours.
Intérêt généralLa syntaxe (comme le titre l'indique) prend ici une place remarquable. Elle devient même la partie la plus importante. On a donc ici une sorte de renversement de la structure la plus courante des grammaires, telle qu'on peut l'observer au cours de la période qui précède.
Parties du discoursLe nom et l'adjectif appartiennent à deux catégories (définitivement?) distinctes. La fonction de l'article est tout à fait découplée de la problématique de la déclinaison; elle est d'indiquer s'il est pris dans une signification substantive (ou par contraste, adjective, comme dans le cas du nom employé sans article), et non, comme le propose Restaut, de régler l'étendue de la signification du nom qui le suit. En d'autres termes, la fonction de l'article est d'opérer un premier niveau de détermination à l'égard du nom qui le suit: le nom précédé de l'article désigne un (ou des) individu(s), le nom dépourvu d'article ne désigne qu'une qualité. Le problème de l'actualisation du nom est posé, mais non résolu. Les autres déterminants sont décrits dans le chapitre consacré au pronom, et identifiés comme des adjectifs démonstratifs (cet, cette…), possessifs (mon, ton…), numératifs (un, deux…), en réfutation du classement proposé par Domergue (faux pronoms). Le chap. consacré aux interjections s'achève par une sorte de genèse naturelle des parties du discours, dont il est montré que chacune réalise une fonction nécessaire du langage.
Innovations term.Fabre est l'un des rares grammairiens à reprendre la terminologie de Beauzée en ce qui concerne le système verbal. La notion de complément immédiat est peut-être une innovation.
Corpus illustratifLes exemples, nombreux sont presque toujours forgés.
Indications compl.L'analyse syntaxique est définie comme analyse de la structure de la phrase, et correspond concrètement à une analyse logique (cf. Girard) qui vise à reconnaître dans les catégories grammaticales identifiables, les 3 parties fondamentales de la proposition: le sujet, la copule, et l'attribut. Celles-ci peuvent être réalisées par un nombre plus ou moins grand d'unités linguistiques entre lesquelles il faut donc distinguer le mot dominant et ceux qui sont placés sous sa dépendance et qui ont donc le statut de compléments. A l'égard des compléments du verbe, un jeu de questions (qui, quoi, comment, etc.) permet de distinguer les compléments semblables (i.e. qui entretiennent une relation de même nature avec le mot dominant), et ceux qui se placent sous des points de vue différents. La notion de complément devient donc ici fondamentale pour décrire les liens syntaxiques entre les constituants de la phrase. L'auteur n'en propose pas de classement (entreprise jugée inutile et hasardeuse), mais il distingue toutefois le complément immédiat du verbe (notre complément d'objet direct), nécessaire pour formuler les règles d'accord du participe passé. Cette analyse logique des relations syntaxiques concerne la syntaxe naturelle. Elle peut être redoublée d'une analyse des figures de la syntaxe, qui visent à embellir l'expression, et qui sont au nombre de quatre: ellipse, pléonasme, syllepse, inversion.
Influence subieFabre fait de très nombreuses références à des ouvrages antérieurs, parfois pour marquer sa dette à l'égard du système qu'il reproduit (voir le chap. temps, qui serait démarqué [mais c'est peu visible] de Beauzée), plus souvent pour discuter une règle, ou corriger une erreur (Restaut, Girard, Domergue, Wailly, Voltaire).
Influence exercéePas d'influence explicite identifiée.
Renvois bibliographiques
Rédacteur

Fournier, Jean-Marie

Création ou mise à jour1998