Domaine | Traditions non-occidentales |
Secteur | Sanskrit: travaux pré-paninéens, école paninéenne [4307] |
Auteur(s) | Pāṇini |
Datation: Milieu du 4e s. a.C.? Grammairien indien. Originaire de Śalātura (au nord de Peshawar), dans l'extrême Nord-ouest du sous-continent indien (?). Fondateur de la principale école grammaticale sanskrite. | |
Titre de l'ouvrage | Pratyāhārasūtra |
Titre traduit | Formulaire des énoncés condensés |
Titre court | Pratyāhārasūtra |
Remarques sur le titre | Egalement connu sous le nom de Maheśvarasūtra [Formulaire de Maheśvara] et nommé plus tardivement Śivasūtra [Formulaire de Śiva]. Appendice de l'Aṣṭādhyāyī. |
Période | |-4e s.| |
Type de l'ouvrage | Enumération ordonnée des phonèmes du sanskrit en 14 formules précédant le début du traité de Pāṇini. |
Type indexé | Traité de phonétique |
Édition originale | Date de composition: au plus tard, milieu du 4e s. a.C. Pas d'édition indépendante. Figure au début de toute édition de l'Aṣṭādhyāyī. |
Édition utilisée | 1966, Paris, L. Renou, La Grammaire de Pāṇini. École Française d'Extrême-Orient. |
Volumétrie | Vol. 1, 413+7 pages.; vol. 2, 490+7 p.; 60 signes par page. environ, en excluant la traduction et les explications de l'éditeur, mais le formulaire proprement dit consiste en 56 signes. |
Nombre de signes | 56 |
Reproduction moderne | |
Diffusion | On ignore si la codification des Pratyāhārasūtra est due à Pāṇini lui-même ou s'il s'agit d'un héritage de la tradition grammaticale à laquelle il appartenait, mais tout le système de l'Aṣṭādhyāyī est inconcevable sans eux. |
Langues cibles | Sanskrit |
Métalangue | Sanskrit, ainsi qu'emploi de noms techniques, d'abréviations et de conventions d'usage propres au traité (emploi du métalangage pāṇinéen). |
Langue des exemples | |
Sommaire de l'ouvrage | Relevé des phonèmes constitutifs de la langue sanskrite, disposés dans un certain ordre et munis de marqueurs qui, dans le corps de la grammaire permettront de noter par abréviation certaines séries de phonèmes (v. infra 11.1). Contenu des Pratyāhārasūtra (les marqueurs figurent en majuscules): 1. a i u ṇ – 2. ṛ ḷ K (voyelles simples, comprenant implicitement les voyelles longues et protractées) – 3. e o N – 4. ai au C (diphtongues) – 5. h y v r ṭ – 6. l ṇ (aspirée et semi-voyelles) – 7. ñ m n ṇ n M (nasales) – 8. jh bh Ñ – 9. gh ḍh dh ṣ (sonores aspirées) – 10. j b g ḍ d ś (sonores simples) – 11. kh ph ch ṭh th c ṭ t V – 12. k p Y (sourdes) – 13. ś ṣ s R (sifflantes) – 14. h L (aspirée). |
Objectif de l'auteur | Permettre la formation d'abréviations ou "condensations" selon le principe suivant: dans une règle de l'Aṣṭādhyāyī, un phonème initial joint à un marqueur désigne, en même temps que sa forme propre, les phonèmes qui sont dans l'intervalle entre le phonème initial et le marqueur en question. Ainsi, l'abréviation aC note les phonèmes énumérés dans les quatre premiers énoncés: a, i, u, ṛ, ḷ, e, o, ai, au, soit l'ensemble des voyelles. Ce procédé permet théoriquement la formation d'un très grand nombre d'abréviations, mais Pāṇini n'en utilise que 41. |
Intérêt général | Elément constitutif du métalangage pāṇinéen. L'économie de moyens étant considérée comme l'une des vertus majeures des traités classiques sanskrits, cette liste vise, au même titre que les autres traités ancillaires (Dhātupāṭha, Gaṇapāṭha, etc.), à condenser au maximum l'enseignement de Pāṇini. |
Parties du discours | Sans objet, puisqu'il s'agit d'une énumération de phonèmes, mais la structure des listes n'est pas purement phonologique, elle est conçue pour être utilisée en interdépendance avec le système de dérivation. |
Innovations term. | |
Corpus illustratif | |
Indications compl. | |
Influence subie | Des énumérations similaires remontant en partie à l'époque védique figurent dans les manuels de phonétique (Śīkṣā et Prātiśākhya), mais il n'est pas prouvé que Pāṇini s'en soit inspiré. L'ordre le plus généralement adopté dans les écoles de phonétique est légèrement différent: voyelles, diphtongues, occlusives, semi-voyelles et sifflantes. |
Influence exercée | Les relations entre la grammaire et la science du rituel sont bien attestées dans la tradition indienne, et l'emploi de ce procédé d'abréviation, qui consiste à nommer tous les éléments d'une liste en énonçant le premier et le dernier élément de cette liste, est également employé dans les traités de rituel. |
Renvois bibliographiques | Cardona G. 1976; Cardona G. 1988; Cardona G. 1999; Kiparsky P. 1991; Scharfe H. 1977; Sharma R. N. 1987 |
Rédacteur | Haag, Pascale |
Création ou mise à jour | 2000 |