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Xuzi shuo

Yuan Renlin

DomaineTraditions non-occidentales
SecteurIdées linguistiques en Chine ancienne [4414]
Auteur(s)

Yuan Renlin

Variantes: Connu aussi sous le nom de Yuan Zhenqian.

Datation: Fin du 17e s. - 1ère moitié du 18e s.

Lettré chinois; les dates précises de sa vie ne sont pas connues. Il était originaire de Sanyuan, dans la province du Shaanxi. On ne sait presque rien de lui sinon qu'il était enseignant, et qu'il a composé le Xuzi shuo pour ses élèves.

Titre de l'ouvrageXuzi shuo
Titre traduitTraité des mots vides
Titre courtXuzi shuo
Remarques sur le titre
Période|18e s.|
Type de l'ouvrageRecueil de particules grammaticales de la langue classique.
Type indexéRecueil de particules
Édition originaleDate de composition: 1710. Mais la première publication date seulement de 1746.
Édition utiliséeXuzi shuo, Xuzi zonglun dans le recueil "Congshu jicheng chu pian", numéro 1260, 1935-1937.
Volumétrie1 fascicule. Petit ouvrage.
Nombre de signes
Reproduction modernePékin, Zhonghua shuju, 1989, 126 pages.
DiffusionPeu diffusé. L'ouvrage était d'un accès très malaisé avant la réédition de 1989.
Langues ciblesChinois classique, mais parfois langue vernaculaire du 18e s.
MétalangueChinois classique
Langue des exemples
Sommaire de l'ouvrageL'auteur a relevé 141 particules grammaticales ou mots vides (yuci) dans les classiques littéraires et historiques. 23 d'entre eux sont des composés. "Les mots vides, nous dit-il, n'ont pas de sens" (yuci wu yi, p. 41-42). L'originalité de l'ouvrage est qu'il est divisé en deux parties: une première partie est un lexique des mots vides recensés, la deuxième partie (intitulée xuzi zonglun) est un traité sur l'emploi de ces particules grammaticales en chinois classique. Cette deuxième partie est évidemment la plus intéressante.
Objectif de l'auteurYuan Renlin se situe délibérément dans la tradition stylistique et rhétorique, et non dans la tradition philologique.
Intérêt généralL'ouvrage est très utile car il regroupe les particules qui ont un sens voisin ou identique. De plus, l'auteur utilise très souvent la langue vernaculaire de son époque pour mieux dégager le sens des particules de la langue classique. Ainsi, pour ze ou ji, après avoir expliqué qu'il s'agit de mots qui expriment la conséquence ou le résultat de ce qui précède, il ajoute, p. 33: "On dirait aujourd'hui en langue vulgaire: jiu 'donc'".
Parties du discoursTraitement des classes de mots: cinq catégories de mots vides sont distinguées: fayuci "particules initiales", zhuanyuci "particules adversatives", zhuyuci "particules auxiliaires", yici "particules interrogatives" et tanci "particules exclamatives". Les différences entre mots vides (prépositions, conjonctions, adverbes, mais aussi verbes, dans la terminologie moderne) et mots pleins (noms et adjectifs d'aujourd'hui), mais aussi entre mots morts (si zi) et mots vivants (huo zi) sont expliquées. Cette division entre mots morts et morts vides vient de la rhétorique, et remonte aux Song (960-1279). Les mots morts, qui seront appelés plus tard qing zi "mots statiques" correspondent aux noms et aux adjectifs, tandis que les mots vivants (dong zi "mots dynamiques") correspondent aux verbes. Les mots pleins (noms ou adjectifs) ne peuvent être que morts, tandis que les mots vides peuvent être morts (conjonctions, prépositions, adverbes) ou vivants (verbes). Il est dit enfin dans le Traité (p. 39) qu'un certain nombre de mots pleins peuvent avoir un emploi vide (shi zi xu yong) ou que les mots morts peuvent avoir un emploi vivant (si zi huo yong). L'analyse des pronoms est, pour l'époque, remarquable. Yuan Renlin a une notion très claire de l'anaphore, et même de l'anaphore-zéro (xu zhi).
Innovations term.
Corpus illustratifUn des inconvénients majeurs du Traité est qu'il donne très peu d'exemples de phrases dans lesquelles sont employés les mots vides qu'il explique.
Indications compl.
Influence subieIl ne fait aucun doute que l'ouvrage doit beaucoup au Yuzhu [Particules grammaticales] (1324) de Lu Yiwei. Comme ce dernier, il a groupé les particules qui ont un sens voisin, voire identique, et esquissé une analyse comparative. Il est différent en cela du Zhuzi bian lue [Analyse des particules] (1711) de Liu Qi.
Influence exercéeLa dette au Yuzhu pourrait expliquer pourquoi le Xuzi shuo a par la suite exercé beaucoup moins d'influence que le Zhuzi bianlue. Il est vrai aussi que ce dernier recense 476 particules grammaticales et non pas seulement 141. Ma Jianzhong (1845-1900), toutefois, l'a abondamment utilisé pour son Ma shi wen tong (1898), notamment en reprenant mot pour mot, p. 379, l'explication ci-dessus sur ze et ji.
Renvois bibliographiquesGong Qianyan 1987; He Jiuying 1985; Li Kai 1993; Lin Yushan 1983; Ma Jianzhong 1898; Ma Songting 1986; Shao Jingmin 1990
Rédacteur

Peyraube, Alain

Création ou mise à jour2000