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Kokugo on'inshi no kenkyû

Arisaka Hideyo

DomaineTraditions non-occidentales
SecteurGrammaires du japonais [4517]
Auteur(s)

Arisaka Hideyo

Datation: 1908-1952

Linguiste japonais, chargé de cours à l'université Taishô.

Adaptateur(s)

Kindaichi Kyôsuke [1]

[1] Il a donné une édition révisée et augmentée de treize articles en 1957.

Datation: 1882-1971

Linguiste japonais.

Titre de l'ouvrageKokugo on'inshi no kenkyû
Titre traduitRecherches en phonologie historique du japonais
Titre courtKokugo on'inshi no kenkyû
Remarques sur le titre
Période|20e s.|
Type de l'ouvrageRecueil d'articles publiés antérieurement dans diverses revues.
Type indexéRecueil d'articles
Édition originale1944, Tôkyô, Sanseidô.
Édition utiliséeEdition révisée et augmentée publiée en 1957, Tôkyô, Sanseidô.
Volumétrie22 cm, [3] + viii + 694 pages, 816 signes par page, 1 reproduction photographique.
Nombre de signes575280
Reproduction moderne
DiffusionDiffusion large, au Japon.
Langues ciblesJaponais ancien et archaïque, sino-japonais, sino-coréen, chinois
MétalangueJaponais
Langue des exemples
Sommaire de l'ouvrageL'ouvrage se compose de trois parties: la première (15 articles) traitant de morphologie et de phonétique historique du japonais, la seconde (7 articles) de phonétique historique du chinois à la lumière des faits japonais et vice-versa, la troisième (3 articles) abordant des problèmes de phonétique et de phonologie généraux, où se dessine une critique de la phonologie européenne. Un appendice de 9 articles porte sur diverses questions de philologie et de linguistique du japonais ancien (phonologie, morphologie, sémantique). Enfin 11 articles portant sur les mêmes thèmes de recherche, et deux comptes rendus d'ouvrages, complètent l'édition augmentée. Postface de l'auteur, postface de l'éditeur.
Objectif de l'auteurL'étude de la phonologie historique (correspondant à ce que l'usage français continue d'appeler improprement "phonétique historique") de la langue japonaise à partir des sources japonaises et chinoises, suivant une méthode rigoureuse. Comme l'auteur l'explique lui-même dans sa courte préface, "on ne saurait parler de l'histoire de la phonologie du japonais sans être versé en phonologie historique du chinois, ni parler de l'histoire de la phonologie chinoise sans être versé en phonologie historique du japonais".
Intérêt généralOn doit d'abord à Arisaka la mise en œuvre d'une méthodologie appliquée au japonais sachant concilier minutie philologique, rigueur scientifique et réflexion théorique. Sur le plan des apports factuels, le nom d'Arisaka reste associé dans son pays à ses recherches sur le système vocalique du japonais, se situant dans le prolongement de celles de Hashimoto Shinkichi (qui mit au jour l'existence de huit voyelles en japonais archaïque). Un examen minutieux des alternances et des distributions de voyelles dans les morphèmes japonais, présenté dans l'un de ses plus fameux articles de 1931 (ouvrant le recueil), "kokugo ni arawareru isshu no boin kôtai ni tsuite" [à propos d'un type d'alternance vocalique apparaissant en japonais] amena Arisaka à postuler l'existence d'une harmonie vocalique antérieurement au 7e s. Cette découverte bouleversa le monde savant, relançant le débat – toujours ouvert – sur la parenté génétique de la langue japonaise, et son éventuelle appartenance à la famille altaïque (l'absence d'harmonie vocalique en japonais ayant jusqu'alors été présentée comme obstacle majeur à un rattachement à cette famille).
Parties du discours
Innovations term.Outre les apports factuels, Arisaka consacra une bonne part de son travail à la définition de concepts opératoires pour la linguistique historique du japonais, notamment ceux de "racine" (gokon) et de "radical" (gokan), d'"alternance vocalique", de "loi combinatoire des syllabes", de "suffixe", etc.
Corpus illustratif
Indications compl.
Influence subieDe par son caractère philologique fondé sur des examens extrêmement minutieux, la perspective d'Arisaka s'inscrit dans la tradition des études japonaises (Motoori Norinaga, Hashimoto Shinkichi, etc.), tout en cherchant à intégrer les apports les plus récents de la phonétique historique, de la phonologie, ou plus généralement des sciences humaines pratiquées alors en Europe (il cite notamment les travaux du Cercle Linguistique de Prague, ceux de Meyer-Lübke, de Durkheim, de Karlgren). Les travaux de ce linguiste présentent également le mérite d'avoir été parmi les premiers à confronter les données chinoises et japonaises pour éclairer l'histoire des deux langues, notamment à travers la phonologie des emprunts chinois dans la langue japonaise.
Influence exercéeElle est profonde et durable, en dépit de la disparition précoce de ce chercheur, et du fait qu'il n'occupa jamais un poste de titulaire à l'université.
Renvois bibliographiques
Rédacteur

Labrune, Laurence

Création ou mise à jour2000