Domaine | Tradition occidentale: grec et latin |
Secteur | Grammaires grecques antiques [1103] |
Auteur(s) | Apollonius Dyscole |
Variantes: Apollonios Duskolos Datation: 1re moitié du 2e s. Professeur à Alexandrie; formé dans la tradition de la philologie aristarchéenne, son œuvre n'est pas celle d'un grammatikos (philologue qui édite et commente des textes), mais d'un technikos (grammairien qui vise une étude systématique de la langue grecque): auteur de nombreuses monographies qui couvraient l'ensemble du champ linguistique, de la phonétique à la syntaxe; son souci majeur: rendre raison des faits, ceci dans le cadre d'une conception analogiste du langage. Maître incontesté de la syntaxe antique. | |
Titre de l'ouvrage | Apollōníou Alexandréōs Perì Epirrēmátōn |
Titre traduit | Apollonii Alexandrini De Adverbiis (Apollonius d'Alexandrie, Des adverbes) |
Titre court | Perì Epirrēmátōn |
Remarques sur le titre | |
Période | |2e s.| |
Type de l'ouvrage | Monographie analytique sur les adverbes du grec. |
Type indexé | Monographie grammaticale |
Édition originale | Date de composition: milieu 2e s. p.C. Première éd. impr.: 1813 (Berlin, I. Bekker). |
Édition utilisée | 1878, Leipzig, Teubner, in Apollonii scripta minora [= Grammatici Graeci II,1,1, Richard Schneider, éd], p. 119-210 [mais les p. 201-210 sont considérées comme un fragment détaché du traité De la construction du même auteur]. |
Volumétrie | Format in-8°; texte grec: 82 pages. |
Nombre de signes | 170000 |
Reproduction moderne | Grammatici Graeci II 1 1, 1965, Hildesheim, Olms (reproduction de l'édition de 1878). |
Diffusion | Un seul manuscrit (Paris. gr. 2548, 12e s.). Éditions: 1813 [supra]. Traduction: S. Brocquet (fr., mémoire de maîtrise inédit, édition en préparation). |
Langues cibles | Grec |
Métalangue | Grec |
Langue des exemples | |
Sommaire de l'ouvrage | Section introductive (p. 119-145): Définition commentée; construction; examen critique du classement comme adverbes d'un certain nombre de mots de statut controversé. Section principale: étude morphologique (146-200). A) Formation des adverbes (dérivés vs primaires); problèmes d'orthographe. B) Étude analytique des sous-classes définies par la nature phonétique de la syllabe finale (l'étude de certaines sous-classes fait place à des considérations sémantiques, p. ex. expression des différentes 'relations locatives' par les adverbes de lieu). |
Objectif de l'auteur | Délimiter la classe, caractériser sa fonction syntaxique (limitée à la 'prédication' du seul verbe), établir leur orthographe correcte (en particulier leur accentuation), préciser certaines valeurs. |
Intérêt général | Exemple presque unique (avec le traité Du pronom) d'une monographie alexandrine (à peu près complète, cf. Schneider 1902, 263-266, critiquant Matthias 1883) consacrée à une partie du discours-avec la part considérable consacrée à la morphologie, comparée à la portion congrue dévolue à la syntaxe; c'est la grande période du recensement des formes et de l'établissement des normes orthographiques. |
Parties du discours | La partie consacrée à la délimitation de la classe est particulièrement intéressante: quels critères met-on en œuvre pour établir qu'un mot non fléchi est un adverbe? (cf. en particulier la réfutation de la thèse selon laquelle les verbes impersonnels deî et khrḗ "il faut" sont des adverbes intensifs). |
Innovations term. | Probablement limitées, mais difficiles à déceler faute d'informations précises sur l'étendue du métalangage hérité. |
Corpus illustratif | Essentiellement citations littéraires (surtout homériques), auxquelles s'ajoutent quelques exemples inventés. |
Indications compl. | |
Influence subie | Ouvrages de référence: aucun; influence revendiquée: aucune; influence implicite, inscription dans une tradition: inscription manifeste dans la tradition alexandrine de l'analyse en parties du discours et de la fixation des normes orthographiques. Apollonius ne cesse de prendre position par rapport à des thèses antérieures, la plupart du temps anonymes; cependant Tryphon est cité une douzaine de fois, Aristarque deux fois. |
Influence exercée | Nombreuses analyses reprises dans la Construction; toutes les analyses de détail sont le bien commun de la tradition postérieure, qui commence avec le fils d'Apollonius, Hérodien, et se prolonge chez les commentateurs et grammairiens byzantins. |
Renvois bibliographiques | Egger É. 1854; Lallot J. 2009; Matthias T. 1883; Schneider R. 1902; Thierfelder A. 1935 |
Rédacteur | Lallot, Jean |
Création ou mise à jour | 1998 |