Domaine | Tradition occidentale: grec et latin |
Secteur | Grammaires latines médiévales [1227] |
Auteur(s) | Hugues de Saint-Victor |
Variantes: Hugo de Sancto Victore Datation: 1090-1141 Théologien. Originaire des Flandres, Hugues de Saint Victor devient chanoine de l'abbaye de Saint-Victor. Il est l'auteur d'ouvrages propédeutiques sur les arts libéraux, ainsi que de commentaires scripturaires et d'ouvrages théologiques. Son Didascalicon (Art de lire), avec sa célèbre classification des disciplines, resta influent tout au long du Moyen Âge (Lemoine 1991). | |
Titre de l'ouvrage | De grammatica |
Titre traduit | Sur la grammaire |
Titre court | De grammatica |
Remarques sur le titre | |
Période | |12e s.| |
Type de l'ouvrage | Grammaire élémentaire, sous forme dialoguée. |
Type indexé | Grammaire didactique | Grammaire élémentaire |
Édition originale | Date de composition: peut-être antérieure à 1115-1118. |
Édition utilisée | Ed. J. Leclercq, "Le De grammatica de Hugues de Saint-Victor", Archives d'Histoire Doctrinale et Littéraire du Moyen Âge 15, 1943-1945, p. 263-322; R. Baron, De grammatica, in Hugonis de Sancto Victore opera propaedeutica, Notre Dame, Indiana, 1966, p. 65-165 (texte latin: p. 75-156). |
Volumétrie | 81 pages (dans l'éd. R. Baron). |
Nombre de signes | 134820 |
Reproduction moderne | Ed. J. Leclercq, "Le De grammatica de Hugues de Saint-Victor", Archives d'Histoire Doctrinale et Littéraire du Moyen Âge 15, 1943-1945, p. 263-322; R. Baron, De grammatica, in Hugonis de Sancto Victore opera propaedeutica, Notre Dame, Indiana, 1966, p. 65-165. |
Diffusion | 3 ms. des 12e et 13e s., deux copies plus tardives (14e et 15e s.) et une copie encore plus tardive du 17e s. (contenant la première partie seulement). |
Langues cibles | Latin |
Métalangue | Latin |
Langue des exemples | |
Sommaire de l'ouvrage | Alphabet latin (0,6%); introduction (comprenant la définition de la grammaire et ses parties, 22 annoncées, 20 seront traitées) (1,3%); (Sur le son vocal) I. lettres (4,4%); II. syllabe (4%); III. le mot-les parties du discours (29%) [1. le nom: 11,7%; 2. le pronom: 2,6%; 3. le verbe: 5,4%; 4. le participe: 2,1%; 5. l'adverbe: 3,9%; 6. la conjonction: 1%; 7. la préposition: 1,2%; 8. l'interjection: 0,6%]; IV. sur la construction (16,5%); V. l'orthographe (1,9%); VI. l'analogie (1%); VII. l'étymologie (0,7%); VIII. les gloses (0,4%); IX. les différences (1,8%) + transition; X. signes diacritiques (d'accents et de ponctuation) (9,5%); XI. accents (1,6%); XII. pieds (suit une liste donnant les étymologies des termes techniques utilisés) (5,9%); XIII. le mètre (4,8%); XIV. la prose (0,6%) + transition; XV. le barbarisme (1,2%); XVI. le solécisme (0,7%); XVII. les autres défauts (1,4%); XVIII. le métaplasme (1,9%); XIX. les schemata [figures] (3,7%); XX. le trope (5,3%). |
Objectif de l'auteur | Pas de prologue indiquant l'objet du traité, mais des indications données lors de transitions entre les sections: la grammaire, qui est essentielle comme préparation aux autres disciplines (p. 122) et vise à former le "lecteur" de textes sacrés (p. 121), s'intéresse d'abord à ce qui constitue son contenu et son fondement (cf. p. 122), à savoir les parties I à IV, ensuite à ce qu'Hugues de Saint Victor considère comme extrinsèque (comme l'orthographe, p. 117) ou relevant de la forme (cf. p. 122), et enfin à ce qui relève de l'ornement (p. 140). |
Intérêt général | Grammaire à l'usage des moines, orientée vers la lecture des textes scripturaires. |
Parties du discours | Définition (sauf pour le nom); énumération des espèces (l'auteur juxtapose souvent plusieurs listes, à partir de sources différentes) et des accidents. |
Innovations term. | Importance de la notion de regere, qui permet de classer les espèces de verbes. |
Corpus illustratif | Exemples chrétiens; exemples classiques (Virgile, etc.) empruntés aux grammairiens (surtout Donat et Isidore), intervenant principalement dans les chap. XV à XX; exemples forgés pour illustrer les différentes constructions. |
Indications compl. | Syntaxe: définition de la construction, division entre transition et intransition; distinction entre les parties principales et les autres qui en sont des déterminations; liste des noms, puis des verbes, selon les cas qu'ils régissent. Pas de lien avec les chap. XV à XX sur les figures et défauts. |
Influence subie | Les trois sources principales sont Donat, Isidore, Priscien, ce dont témoigne le plan: les parties, I à IV, que l'auteur juge principales, suivent à la fois l'Ars maior de Donat et les Institutiones grammaticae de Priscien (pour IV), les parties V à XV suivent (quasi littéralement) deux blocs distincts empruntés à Isidore, les parties XV à XX reprennent la troisième partie de l'Ars maior. Les deux dernières parties annoncées dans le plan, mais non traitées, sont aussi les deux dernières d'Isidore (fables et histoire). Autres sources: Charisius et Diomède (pour la partie XIII), Cicéron, Servius et Sergius (commentaire sur Donat), Bède, Raban Maur. Voir Baron 1966, p. 159-163. |
Influence exercée | Non déterminée, peut-être sensible sur l'enseignement de l'exégèse, qui constitue la destination de l'ensemble des ouvrages d'Hugues. |
Renvois bibliographiques | Baron R. 1966; Gibson M. & Poirel D. 2009; Leclercq J. 1943; Saint-Victor H. de 1991 |
Rédacteur | Rosier-Catach, Irène |
Création ou mise à jour | 1998 |