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Summa de modis significandi

Michel de Marbais

DomaineTradition occidentale: grec et latin
SecteurGrammaires latines médiévales [1234]
Auteur(s)

Michel de Marbais

Variantes: Michael de Marbasio

Datation: fl. 1280-1300

Grammairien. Originaire de Marbais (petit village près de Charleroi en Belgique). Clerc, appartenant peut-être à l'ordre cistercien (s'il doit être identifié au Frère Mychael de Helenchines), il fut maître ès Arts à Paris, probablement entre 1280 et 1300. Auteur d'autres traités de grammaire que la Summa de modis significandi, dont un commentaire sur les livres XVII-XVIII des Institutiones grammaticae de Priscien ("Priscien Mineur").

Titre de l'ouvrageSumma de modis significandi
Titre traduitSomme sur les modes de signifier
Titre courtSumma de modis significandi
Remarques sur le titre
Période|13e s.|
Type de l'ouvrageGrammaire spéculative universitaire, modiste, sur les 8 parties du discours.
Type indexéGrammaire spéculative
Édition originaleDate de composition: ca 1280.
Édition utiliséeEd. L.G. Kelly, Michael de Marbasio, Summa de modis significandi, critical edition with an introduction, Stuttgart-Bad Canstatt, Frommann-Holzboog (Grammatica Speculativa 5), 1995.
Volumétrieix-lvii + 190 pages (texte latin) + indices.
Nombre de signes403400
Reproduction moderneEd. L.G. Kelly, Michael de Marbasio, Summa de modis significandi, Stuttgart-Bad Canstatt, Frommann-Holzboog, 1995.
Diffusion10 mss. du 13e s. au 15e s., organisés en deux familles, la première comprend des mss. conservés à la Bibliothèque Nationale de Paris, presque tous de la fin du 13e s., la seconde des mss. de l'Est de l'Europe (Cracovie, Leipzig, etc.) attestant de sa diffusion dans les nouvelles universités de ces régions; 2 commentaires (un dans un ms. de Trèves du 15e s., l'autre conservé dans 2 mss. de Cracovie [Pinborg 1967, p. 316]).
Langues ciblesLatin
MétalangueLatin
Langue des exemples
Sommaire de l'ouvrageIntroduction: développement sur la vox, la dictio, la pars orationis (définition, nombre, ordre), les modes de signifier (9,1%); le nom (21,%); le pronom (1,7%); le verbe (12,4%), le participe (12,4%); l'adverbe (10,2%); la conjonction (8%); la préposition (9,1%); l'interjection (6,9%).
Objectif de l'auteurDonner un exposé sur les parties du discours et leurs modes de signifier, la grammaire constituant une des sciences préparatoires à l'étude de la philosophie.
Intérêt généralExposé présentant de manière très cohérente la théorie modiste, s'attachant à élucider, sur le plan théorique, toutes les implications (philosophiques, épistémologiques, noétiques, métaphysiques, grammaticales) des principes posés au départ.
Parties du discoursAnalyse très systématique: (a) modes de signifier essentiels généraux et spécifiques (mode de signifier essentiel, signifié grammatical, définition, relation entre la définition et les modes de signifier essentiels), (b) modes de signifier accidentels (introduction, discussion de chacun des modes de signifier accidentels à partir de leur définition).
Innovations term.Introduction de la distinction entre modes (de signifier et d'intelliger) passifs et actifs (Rosier 1998b) et, à partir de celle-ci, explication nouvelle de la relation entre modes de signifier, modes d'intelliger et modes d'être.
Corpus illustratifAssez peu d'exemples, pratiquement toujours des exemples forgés, construits pour les besoins de la démonstration, en opposant un exemple inacceptable (ex. humanus currit) à un exemple acceptable (ex. homo currit, cf. p. 54) afin de justifier la règle proposée. Quelques exemples d'auteurs repris à Priscien ou à la tradition (psaume 119.5 par ex.).
Indications compl.Syntaxe: elle intervient de manière sporadique, pour montrer la nécessaire adéquation entre les propriétés assignées aux parties du discours et le rôle que ces propriétés auront pour expliquer leur construction.
Influence subieProche de Boèce de Dacie (un des scribes indiquant que cet auteur est la source de l'ouvrage de Michel de Marbais, cf. p. 190), et des premiers modistes, comme Jean de Dacie.
Influence exercéeC'est un des modistes les plus connus de la postérité, avec Martin et Boèce de Dacie et Thomas d'Erfurt, et il fait l'objet d'attaques tant au 14e s., dans les cercles nominalistes et averroïstes (Pinborg 1967), que par les humanistes (Kelly 1995, p. ix). Discussion, au 14e s., des positions de Michel de Marbais sur l'existence des modes de signifier (Pinborg 1967, p. 234), la distinction entre modes passifs et actifs (ibid., p. 245), sa définition prédicative du verbe (ibid., p. 257).
Renvois bibliographiquesBursill-Hall G. L. 1971; Marmo C. 1994; Pinborg J. 1967 {p. 90-94}; Rosier I. 1998; Rosier I. 2000; Rosier I. 2000
Rédacteur

Rosier-Catach, Irène

Création ou mise à jour2000 | 1998