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Gramatica rumânească

Eustatievici Braşoveanul

DomaineGrammaires des langues européennes modernes
SecteurGrammaires roumaines [3701]
Auteur(s)

Eustatievici Braşoveanul

Datation: Environ 1730-1735 - 1796

Dimitrie Eustatievici (surnommé Le Brasovien) a fait des études théologiques et humanistes à l'Académie de Kiev, en latin, grec et slavon. A son retour à Braşov, en Transylvanie, il a commencé à enseigner à l'école roumaine. En 1786, il est nommé directeur des écoles nationales non-uniates de Transylvanie.

Titre de l'ouvrageGramatica rumânească
Titre traduitGrammaire roumaine
Titre courtGramatica rumânească
Remarques sur le titreDans la version originale, le titre est en caractères cyrilliques.
Période|18e s.|
Type de l'ouvrageGrammaire descriptive, didactique.
Type indexéGrammaire descriptive
Édition originale1757, Braşov, en manuscrit. La première édition (publiée) est parue en 1969.
Édition utiliséeL'édition moderne (1969).
Volumétrie129 feuillets (recto et verso; 16/19 cm) dans la version originale ou 147 pages dans l'édition moderne. Environ 2470 caractères (latins) par page (dans l'édition moderne).
Nombre de signes369090
Reproduction moderneLa première édition (moderne), publiée en 1969, à Bucarest, Editura Ştiinţifică, est due à N. A. Ursu.
DiffusionCette grammaire n'a pas été publiée à son époque. L'Académie roumaine possède deux manuscrits originaux, un datant de 1757, signé par l'auteur, qui est, probablement, la version préparée pour l'imprimerie, et un autre datant de 1774. L'édition moderne reproduit la version de 1757. La grammaire a circulé en manuscrit jusqu'à la fin du 19e siècle; elle a été une des sources du premier cours de langue roumaine, très utilisé dans les écoles au début du 19e siècle.
Langues ciblesRoumain
MétalangueRoumain (en caractères cyrilliques)
Langue des exemplesRoumain
Sommaire de l'ouvrageDédicace [p. 3-4]. — Avant-propos [5-8]. — Table des matières [9-10]. Les éléments de la langue roumaine [11-147]. Première partie: Pour l'orthographe [12-29] – 1. Pour les sons (les voyelles et les consonnes) [12-15]; 2. Pour l'écriture des sons [15-16]; 3. Pour la modalité d'écrire correctement [16-17]; 4. Pour l'accentuation [17-23]; 5. Pour la ponctuation [24-26]; 6. Pour la composition des sons (en syllabes, mots etc.) [26-27]; Questions de compréhension [28-29]. Deuxième partie: Pour l'étymologie [30-89] – 1. Pour le nom [31-41]; 2. Pour le pronom [42-46]; 3. Pour le verbe [46-75]; 4. Pour le participe [75-78]; 5. Pour la préposition [78]; 6. Pour l'adverbe [78-80]; 7. Pour l'interjection [81]; 8. Pour la conjonction [81-82]; Questions de compréhension [83-89]. Troisième partie: Pour la syntaxe [90-130] – 1. Pour les règles syntaxiques [91-96]; 2. Pour la construction des pronoms [96-99]; 3. Pour la construction des verbes [99-111]; 4. Pour la construction des participes [111]; 5. Pour la construction des prépositions [112-113]; 6. Pour la construction des adverbes [113-115]; 7. Pour la construction des interjections [115-116]; 8. Pour la construction des conjonctions [116-117]; Pour le style élevé [117-122]; Pour le style figuré [122-126]; Questions de compréhension [127-130]. Quatrième partie: Pour la prosodie [131-147]. (la pagination est celle de l'édition moderne)
Objectif de l'auteurDans la préface, Dimitrie Eustatievici présente lui-même ses objectifs: mettre en évidence la richesse de la langue roumaine et définir les règles selon lesquelles le roumain devrait être écrit, parlé et compris. Elle aurait été un instrument pour l'apprentissage du roumain, non seulement des règles, mais aussi des nuances qu'une bonne connaissance de la langue aurait permis au lecteur de saisir. L'auteur a fait de son mieux pour décrire le plus précisément possible la structure morphologique et syntaxique du roumain, au lieu de copier ou compiler les grammaires étrangères qu'il a prises comme modèles.
Intérêt généralCette grammaire est importante parce qu'elle est la première grammaire de la langue roumaine. Elle a été l'un des principaux modèles pour le premier cours de langue roumaine, qui a été utilisé dans les écoles moldaves au début du 19e siècle.
Parties du discoursTous comme dans les grammaires qu'il avait prises pour modèles, Eustatievici groupe les mots en 8 parties du discours. L'adjectif et le numéral sont inclus dans la classe du nom. L'article est inclus dans le chapitre concernant le pronom, parce que l'auteur considère qu'en roumain l'article «n'est pas aussi fort qu'en grec», pour le traiter séparément. Les éléments qu'il traite aussi d'articles sont, en fait, l'adjectif démonstratif acest (ce) et les pronoms relatifs care (qui) et cel ce (celui qui). Suivant le modèle latin, Eustatievici considère que le roumain a 5 genres et 6 cas (le sixième étant l'ablatif). Le participe est considéré comme une partie du discours différente du verbe. Les formes réfléchies sont incluses dans la diathèse passive et les formes passives proprement dites sont données comme exemples seulement pour quelques modes et temps, et conformément à la structure des formes passives du latin.
Innovations term.D. Eustatievici a dû créer une terminologie grammaticale roumaine; il a utilisé des calques et des néologismes latins, grecs et slavons. Il emploie aussi des périphrases qui peuvent parfois rendre la lecture difficile.
Corpus illustratifLes exemples sont tirés de la Bible, des écrivains et philosophes anciens comme Homère, Aristote, Démosthène, Plutarque, Platon, Hérodote (traduits en roumain), des écrivains théologiques roumains comme Ioan Hrizostomul, Vasilie cel Mare, Grigorie de Nazians, des proverbes.
Indications compl.
Influence subieLes modèles de D. Eustatievici ont été les grammaires latines, grecques et slavonnes de l'époque, grammaires qu'il connaissait grâce aux études faites à l'Académie de Kiev, surtout la grammaire latine de Gregorius Molnar, mais aussi la grammaire slavonne de Meletiy Smotrytsky (Meletie Smotriţki).
Influence exercéeLa grammaire de D. Eustatievici n'a pas été publiée (avant l'édition moderne de 1969). Néanmoins, elle a été très utilisée dans les écoles roumaines au début du 19e siècle, grâce au professeur Ion Alboteanu qui a compilé un cours du roumain en utilisant les grammaires d'Eustatievici, de Ienăchiţă Văcărescu et de Radu Tempea. Franz Josep Sulzer a publié en 1781, à Vienne, une étude sur les Roumains où il a décrit en détail la grammaire du roumain; il précise que sa source avait été la grammaire de D. Eustatievici.
Renvois bibliographiquesCostinescu M. 1972; Gheţie I. 1978; Ionaşcu R. 1914 {p. 6-11}; Pervain I. 1958; Ursu N. A. 1967; Ursu N. A. 1969
Rédacteur

Croitor, Blanca

Création ou mise à jour2010-02