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Brøndal, Viggo. Essais de linguistique générale – T09

IX
L'originalité des prépositions
du français moderne

Le système actuel des prépositions françaises — je dis système, car
cette classe forme en français, comme partout ailleurs, un système
cohérent — constitue sans contredit un ensemble d'une rare originalité.
On le voit par certaines fonctions de pour et de par (comp. italien
per), mieux encore par celles, assez particulières, de à et de en, et
surtout par le caractère absolument unique de de.

On s'efforcera ici — de façon forcément bien sommaire — de montrer
que cette originalité repose essentiellement sur l'existence d'un niveau
logique extraordinairement élevé, en d'autres termes sur des degrés
d'abstraction très rarement réalisés dans le monde des langues et
de la pensée.

Déterminons d'abord la série des prépositions à considérer. Car il
faut naturellement — malgré les grammaires — écarter toute préposition
apparente ou non-pure : locutions et composés par exemple (à
partir de
 ; mal-gré) et tout mot d'une autre classe (sauf adj. ; pendant
participe).

Restent exactement dix-neuf véritables prépositions — le nombre
même étant d'importance essentielle selon la règle cartésienne qu'il faut
faire des énumérations complètes. Ces 19 prépositions — ou particules
de relation
selon la définition de Port-Royal (1662) qu'on retrouve
chez G. F. Hermann, le grammairien Kantien (1801) — sont par
ordre alphabétique : à, après, avant, avec, chez, contre, dans, de, dès,
devant, en, entre, par, pour, sans, selon, sous, sur, vers.

Un examen étymologique (voir les dictionnaires d'Oscar Bloch et
de Meillet-Ernout) montre qu'elles ont toutes possédé une nature
plus sensible ou concrète ; assez souvent elles sont même assez récentes
en tant que prépositions :

à, ital., esp. a, remonte au lat. ad, préposition très ancienne (on
la retrouve en germanique : goth. at, etc.), mais qui en latin vulgaire
(voir Bourciez, Schrijnen) et en français ancien et surtout moderne
81(voir Wilson) s'est profondément transformée. (Comp. pour la
Suisse Gauchat, Tappolet).

après = à + près (= ital. presso, du lat. prĕssum), formation
purement française (comp. près, près de).

avant, formé en latin vulgaire : ab-ante, préposition double
comme de-ex (fr. dès) et de-ab (ital. da) ; voir Wölfflin.

avec, vfr. avuec, n'est pas encore préposition au moyen âge.
Ceci en accord avec son origine probable : *ab-hŏcc ; voir Elise
Richter.

chez, provenant du latin cas(a) « maison » selon le principe
important énoncé par Jacob Wackernagel ; comparez pour le sens
le danois hos, néerl. thuis « chez », proprement « à la maison de ».

contre, du lat. contra, qui semble pourtant plus concret (témoin
son rapport intime avec præ, ob, etc.).

dans, autrefois denz = d'enz (de ĭntus), pas encore préposition
en vieux français ; voir Darmesteter.

de, ital. di, esp. de, remonte au lat. de qu'on retrouve en celtique
(voir la thèse de Sommerfelt), préposition qui a parcouru en
latin (cf. Guillemin) et en roman, mais surtout en français, des
étapes bien remarquables.

dès, du latin vulgaire de - ex ; comparez v. esp. desi =
*de - ex - hīc (Romania 1937, p. 306 Tilander) ; voir Elise Richter,
Hamp.

10° devant, formation (d'après avant) assez récente et purement
française.

11° en, esp. en, ital. in, du lat. ĭn —, préposition d'origine indoeuropéenne
(ἐν ; angl., all. in, etc.), mais dont le sens a subi en français
postérieur des changements très profonds ; voir Gerdau.

12° entre, du lat. ĭnter, — préposition également ancienne (all.
unter, etc.) ; le sens en est pourtant renouvelé en français (entrevoir).

13° par, esp. para, it. per, du lat. per — préposition ancienne
(comp. περί, παρά etc.), mais dont l'emploi varie de façon curieuse
d'une langue romane à l'autre ; voir J. Cornu.

14° pour, esp. por, altération (influencée par per) de prō
malgré l'étymologie surprenante proposée par Pio Rajna (propter !).
Il s'est produit en roman des croisements, pour le sens comme
pour la forme, entre per et prō ; voir encore J. Cornu.

15° sans, dans la vieille langue senz, forme analogue (jusqu'à un
82certain point) à l'ital. senza (qui n'a pas rang de préposition sensu
stricto
). Origine : (ab)sĕntia ; abrégé en français, comme chez
(de casa).

16° sous, vfr. sọz, préposition, provient, comme l'italien sọtto, du
latin sŭbtus. Il faut bien remarquer que ni sŭbtus en latin ni
sotto en italien ne sont des prépositions pures (ils sont évidemment
du même rang que sŭprā, ital. sopra, « situatif »).

18° sur, vfr. sọr (encore dans : sour-cil) remonte à sŭper (esp.
sobre) qui, en vfr., a été contaminé avec sus (de sū(r)sum). Super,
préposition ancienne (ὑπέρ etc.), a subi en roman et en français
plusieurs renouvellements.

19° vers, du lat. vĕrsus, participe ; actuellement préposition
analogue à contre.

On essayera ailleurs 1 — la chose demande évidemment des développements
considérables — de démontrer qu'il sera commode et même
nécessaire de ranger les valeurs actuelles de nos 19 particules dans le
schéma ou système que voici :

tableau pour | par | devant | après | sur | sous | contre | vers | à | de | en | entre | dans | sans | dès | avant | selon | avec | chez

Ici on se bornera à examiner succinctement la partie manifestement
la plus originale de ce système, à savoir d'une part à et en — prépositions
dont le contraste remarquable a retenu l'attention de M. Charles
Bally (dans son bel article de la Festschrift Tappolet) — , d'autre
part de.

Ce qu'il faut remarquer ici avant toute autre chose, c'est que à et
en sont solidaires ou mutuellement corrélatifs (on peut comparer, à
83cet égard, angl. at et a-), tandis que de — fait très rare — forme à
lui seul un groupe à part.

En reprenant l'historique de ces trois prépositions — les plus remarquables
du français moderne — , on peut faire observer :

à, en. — Ad, qui dans le système du latin classique avait gardé
un caractère assez archaïque, c'est-à-dire complexe, comparable à celui
de at en germanique ancien, s'est transformé dès le latin impérial ; il
prend le type du grec εἰς : désignation d'une simple direction supposée
et par exemple d'une destination. C'est sous cette forme qu'on retrouve
notre particule en italien et en vieux français ; et c'est sans doute ce
caractère qui explique son emploi en bas-latin et en roman comme
remplaçant du datif ; voir Schrijnen et la thèse de Bourciez.

In en latin classique est, de façon exactement analogue, comparable
à in du vieux germanique et même du haut allemand moderne,
resté en général relativement très archaïque (on peut remarquer que
la rection variable, à accusatif et à datif/ablatif, leur est commune).
— En latin postérieur in doit avoir acquis un caractère considérablement
moins complexe ; témoin : la concomitance très remarquable
de l'ital. in, de l'espagnol en et du vieux français en (tous à peu près
du type de l'anglais in ou de notre i scandinave). — Plus tard, c'est-à-dire
probablement vers le XVIe siècle, en s'est transformé profondément
en français (en corrélation étroite avec à), se séparant ainsi de façon
nette des autres langues romanes.

de. — était en latin ancien et classique une préposition très
précise, ayant sa place marquée dans un groupe dont les autres membres
étaient d'une part ab et ex (remarquez les combinaisons vulgaires
de-ex et de-ab), de l'autre sĭne, préposition négative (conservée
en espagnol : sin). — En latin de l'Empire et par exemple
chrétien de se sublime ou se vide, devient nettement plus abstrait et
par là comparable à ἀπό (qu'il traduit souvent dans la Vulgate). Il
se fait en même temps plus fréquent, remplace souvent ab et ex
(voir le Thesaurus s. v.) et même dans certains cas le génitif. — C'est
presque exactement sous cette forme qu'on le trouve dans les formes
médiévales des langues néo-latines : ital. di, vfr. de ; le même type
existe dès cette époque en anglais (of = « the French genitive ») et en
néerlandais (van), tandis que l'allemand von garde jusqu'à ce jour
un caractère beaucoup plus massif. — Plus tard, c'est-à-dire à partir
du XVIe siècle au plus tard, le français de est devenu tout autre chose :
une préposition isolée, sans aucun rapport particulier avec les autres
84membres de la classe, et — chose plus surprenante encore — de devient
la préposition par excellence, ou en soi, expression de la relation même.

Ce n'est, semble-t-il, que par ces dernières particularités qu'on peut
expliquer l'ensemble des fonctions si éminemment françaises de de :

fonctions dites « génitives » : le livre de Pierre, la ville de Paris
(dans plusieurs langues voisines et par exemple en moyen anglais et
en néerlandais on a évidemment imité cette locution) ;

fonction dite « partitive » : du pain (fonction qui se retrouve
sporadiquement en italien et en aragonais par exemple, mais, semble-t-il,
sous l'influence française) ;

fonctions dites « prédicatives » : mon fripon de fils, il est bon
de…
 ; une voiture de libre ; cf. eux de courir.

Ce qui avant tout importe ici, c'est d'analyser de près le sens des
prépositions spécifiquement françaises : à et en d'une part, de de l'autre.

À désigne parfois un rapport dans l'espace (à Paris, à la ville,
à la porte dérobée) ; mais il a perdu alors toute notion nécessaire de
direction (arriver, être à Paris, cf. angl. to arrive, be at Oxford ; on a,
dès le latin vulgaire, ad funus esse). — D'autre part à peut être considéré
comme « temporel » (à midi, cf. à la guerre, à l'entendre) ; or il
désigne dans ces cas plutôt une notion qu'on serait tenté de formuler :
« étant donné les conditions de telle situation ». — À exprime enfin
toutes sortes de nuances dites « modales » (faire quelque chose à trois ;
faire faire quelque chose à quelqu'un ; cf. Muller). Ce qui semble
partout en constituer la notion fondamentale, c'est la condition ou
(pré)supposition.

En, quand il est « spatial » (ce terme pris ici au sens très large),
désigne un domaine (en hiver, en philosophie). Soulignant le contraste
avec à, on peut dire que si à est ponctuel ou discontinu (souvent il
désigne une limite : au printemps, à l'automne), en est corrélativement
linéaire ou continu (souvent il désigne une surface : en mer). —
En « temporel » (en chantant « quand on chante ») exprime, à y voir
de près, la réalisation ou actualisation de telle chose ou action. — Et
en « modal » (par exemple : Rousseau en poète) est enfin descriptif,
il signifie qu'une certaine qualité se manifeste.

De « spatial » a perdu, exactement comme à et en, toute notion
de direction. Il n'exprime plus la nuance (bilatérale, ou d'origine) qui
était celle de ἀπό et commune au groupe, de, ab et ex (il faut
ajouter sĭne). En français moderne le train de Paris peut tantôt arriver
de, tantôt se diriger vers Paris. Et il est caractéristique qu'à la
85radio le speaker soit obligé de dire : vous allez entendre depuis Paris.
De même encore de, désignant une origine dans le temps, doit souvent
se remplacer par dès ou par à partir de. — De désigne enfin des relations
abstraites absolument indépendantes du sens ancien : la ville de Paris
(définition, analyse).

Partout on constate ainsi que nos trois prépositions supposent ou
représentent un niveau logique très élevé — ce qui constitue par rapport
au latin classique et même à celui de l'Empire une innovation incontestable.

Il sera possible de confirmer cette thèse par des comparaisons, déjà
indiquées en partie. Comme termes de comparaison on choisira d'une
part les langues romanes (surtout occidentales), d'autre part les germaniques
(anciennes et modernes, et surtout le haut allemand moderne).

(Roman). — À et en, tels que l'analyse nous les a révélés en
français moderne, ne se retrouvent ni en italien (cf. a, in) ni en espagnol
(cf. a, en) ; dans ces deux langues on est resté plus près de
l'état représenté par le vieux français (où à avait gardé encore « l'unilatéralité »
ou direction de ad et en l'intériorité ou notion d'intimité
de in). La corrélation à : en — -si caractéristique du français moderne
— ne trouve son équivalent nulle part ailleurs en roman.

Il en est exactement de même des prépositions romanes qui, par
le sens comme par l'origine, semblent à peu près des « équivalents » de
de (rappelons pourtant qu'en synonymie il s'agit presque constamment
d'une comparaison d'incomparables) : ni l'italien di (qui possède
d'ailleurs le très curieux doublet da : de - ab), ni l'espagnol de n'ont
jusqu'ici renoncé à la nuance ἀπό qui réunissait en latin de à ab
et ex (et qui en français est représentée encore par dès). Là aussi on
est resté plus archaïque dans le Midi roman.

(Germanique). — À (lat. ad) se retrouve, nous l'avons vu,
en germanique (goth., norrois, angl. at, vieux haut allemand az). Le
mot présente, dans cette famille de langues, des variations multiples
(comparez l'anglais at au danois ad par exemple) ; en général il n'a
rien de directement comparable à notre à (ce n'est guère que l'anglais
moderne at qui s'en approche par certains côtés : à Paris, at Oxford ;
à loisir, at leisure — sans pourtant arriver à l'identité absolue).

En (lat. in) existe de même depuis toujours en germanique où
il est bien conservé un peu partout (angl., all. in, scandinave i). Il
désigne pourtant partout des notions qui seraient plutôt comparables
86à celle de dans : jamais il ne possède la nuance si spécifique du français
moderne en ; la préposition anglaise a-, dans a-board, a-floot, a-bed — ,
proche parente de in et, au point de vue historique, doublet abrégé de
on — est la seule qui présente certaines analogies : aller en chantant
est comparable à to go a-singing.

De est idéalement comme matériellement inconnu en germanique
(bien qu'on en ait souvent imité les emplois : angl. of, néerlandais van,
même à certaines époques all. von et danois af). Pas une langue de ce
groupe ne connaît un tel instrument logique ; et pour ce qui est du
haut allemand en particulier, il est manifeste que toutes ses prépositions
se trouvent à un niveau beaucoup plus bas (les penseurs des deux
grandes nations ont souvent déploré cette différence qui se retrouve
dans mainte autre catégorie et jusque dans la terminologie philosophique ;
et Schopenhauer en a pris prétexte pour parler de la lourdeur
de ses compatriotes).

Notre hypothèse semble ainsi se confirmer : le français moderne,
seul parmi les langues de la Romania et même de l'Europe, a acquis un
petit groupe de prépositions d'une très haute abstraction, instruments
logiques d'une valeur incomparable. À et en, corrélatifs, désignent respectivement :
point et ligne, continu et discontinu, potentiel et actuel.
De, d'autre part, s'est dégagé, de façon unique, de tout rapport particulier ;
il les désigne tous à la fois (direction et origine, sujet et objet,
partie et tout), étant la préposition la plus abstraite, la plus générale
possible.

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(1) [Voir maintenant ma « Théorie des Prépositions », parue chez Munksgaard
en 1940.]