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Brøndal, Viggo. Essais de linguistique générale – T10

X
Linguistique structurale

La grammaire comparée, une des gloires de la science moderne, est
fille du XIXe siècle. Dans sa force comme dans sa faiblesse elle en porte
manifestement l'empreinte.

Inspirée par le goût du romantisme pour l'antiquité reculée, pour
la continuité de la chaîne des générations, elle est avant tout historique.
Elle étudie de préférence les origines et la biographie des mots et des
langues, et sa riche activité est surtout étymologique et généalogique.
Par son prestige elle fait disparaître peu à peu la grammaire générale
(et raisonnée), et même la grammaire pratique et normative commence
à s'inspirer de l'histoire. Certains théoriciens (comme Hermann
Paul) arrivent enfin à maintenir que toute science du langage sera
nécessairement de caractère historique.

Inspirée par l'intérêt pour les petits faits vrais, pour l'observation
exacte et minutieuse — intérêt qui caractérise de façon analogue les
courants littéraires de l'époque : réalisme et naturalisme —, la grammaire
comparée (et historique) se fait nettement positiviste. Elle s'intéresse
presque exclusivement aux faits directement observables et notamment
aux sons du langage. Pour étudier ceux-ci de plus près on
fonde la phonétique, discipline d'abord physique et physiologique, puis
psycho-physiologique et même en partie psychologique. Partout on part
du concret, et le plus souvent on s'y plaît, on y reste. Même en sémantique
— discipline plutôt historique et psychologique que logique —
on considère constamment le sens concret ou sensible non seulement
comme originel, mais comme toujours actuellement fondamental. Le
tout du langage est conçu comme la somme des actes de parole, c'est-à-dire
comme purement physiologique et psychologique.

Inspirée enfin par la science naturelle de l'époque et dans le but
prononcé de rivaliser avec elle en rigueur méthodique, la grammaire
comparée devient science légale. Elle formule de plus en plus ses résultats
(pour la plupart historiques et phonétiques en même temps)
sous forme de lois, c'est-à-dire de rapports constants entre les faits
90constatés. Ces lois, on en établit en nombre toujours croissant ; elles
se compliquent par l'addition de conditions (de lieu, de temps et de
combinaison) de plus en plus spécifiques. Et on attribue à ces lois
un caractère absolu : d'une part on les croit sans exception (elles
seraient indépendantes par exemple de la signification des mots) ;
d'autre part on y voit de véritables lois de la nature linguistique, expression
directe de la réalité et même des choses qui existent et agissent,
qui persistent dans le temps.

Dans ces tendances des comparatistes à souligner — et bien souvent
à exagérer — l'importance de l'histoire, du concret et des lois on reconnaît
facilement les idées chères au positivisme — idées qui étaient longtemps,
qui sans aucun doute restent encore de nos jours d'une grande
utilité pour la pratique de la science (c'est-à-dire surtout pour sa
préparation, pour son organisation, pour son application à l'action),
mais qui non moins indubitablement soulèvent des difficultés très graves
et même insurmontables d'ordre théorique.

La linguistique a eu, comme la biologie de l'époque, ses transformistes.
Pour eux toute langue change ou évolue constamment. L'évolution,
que Herbert Spencer croyait pouvoir définir une fois pour toutes,
se réalise dans leur conception dans une seule direction ; c'est ainsi
qu'en morphologie et en sémantique on a souvent admis un passage
perpétuel du concret à l'abstrait. Et les transitions qu'on suppose toujours
continues s'expliquent — comme chez Darwin — par l'addition
des variantes, par l'accumulation des fluctuations. — Or rien n'est plus
arbitraire que cette conception longtemps courante, et c'est avec pleine
raison que M. Lalande a dénoncé les illusions évolutionnistes : Ce qui
importe pour une science quelconque, c'est en réalité le permanent, le
constant, l'identique, et l'essentiel d'une étymologie comme d'une généalogie
linguistique est précisément de trouver le point de départ commun,
donc une identification. L'évolution (quand évolution il y a) est d'ailleurs
loin d'être partout la même : tantôt les systèmes se simplifient,
tantôt elles se compliquent. Il faut reconnaître enfin la discontinuité
manifeste de tout changement réellement important.

Bien des linguistes ont cru, d'accord avec leurs frères en positivisme,
qu'on peut apercevoir et constater, puis enregistrer des faits (phonétiques
par exemple) sans les soumettre à aucune analyse préalable ou
simultanée ; que la seule méthode valable est l'induction ou passage
du particulier au général ; et que derrière les faits durs, derrière les
91phénomènes immédiats il n'y a rien. — Ici il importe de faire remarquer
que toutes les études de philosophie scientifique ont fait ressortir avec
une évidence croissante que l'expérience et surtout l'expérimentation
reposent toujours sur des hypothèses, sur des commencements d'analyse,
d'abstraction et de généralisation ; que par conséquent l'induction n'est
au fond qu'une déduction déguisée ; et qu'il est indispensable (et d'ailleurs
absolument courant dans toutes les sciences) de supposer une
réalité, objet spécifique de la science donnée, derrière les purs rapports
qu'on constate entre les observations.

Le légalisme des positivistes (formulé surtout par Auguste Comte)
se retrouve en linguistique chez l'école dite néogrammaticale. Elle attache
aux règles qu'elle érige en lois une importance capitale pour la
rigueur de la recherche étymologique et généalogique. Elle n'est pas
loin de les regarder comme le but suprême et seul légitime de toute
la science. Et elle a une tendance prononcée à les hypostasier, d'en
faire des facteurs. — Or, comme l'a pleinement mis en lumière l'éminent
penseur que fut Emile Meyerson — et c'est là le leitmotiv de
tous ses grands travaux —, une loi isolée n'a qu'une valeur toute relative
et provisoire ; une simple loi, même générale, n'est jamais qu'un moyen
pour la compréhension, pour l'explication de l'objet étudié ; et les lois
— qu'il ne faut considérer que comme nos formules, souvent bien imparfaites
— sont toujours secondaires par rapport aux liaisons nécessaires,
à la cohérence interne de la réalité objective.

On peut dire que la faiblesse de la conception positiviste a été fortement
sentie et dénoncée au XXe siècle par les plus grands théoriciens
de la connaissance. Ce qui plus est : elle n'inspire plus les véritables
progrès de la science contemporaine. En linguistique, comme dans toute
une série d'autres domaines, le nouvel esprit scientifique est même
nettement anti-positiviste.

D'abord on a clairement vu la nécessité d'isoler, de découper dans
le flux du temps l'objet propre à une science, c'est-à-dire de poser d'une
part des états qui seront regardés comme stationnaires, et d'autre part
des sauts brusques d'un état à un autre. Les variations discontinues
auxquelles jusqu'ici on n'avait accordé aucune attention sérieuse —
justement parce que la croyance à une évolution constamment lente et
graduée était si fortement enracinée — prirent maintenant une très
grande importance. Ainsi en physique, sous des formes de plus en plus
généralisées, les quanta de Planck, c'est-à-dire certaines quantités constantes
92sans lesquelles aucun mouvement ne sera réalisable. De même
en biologie les mutations (étudiées d'abord par de Vries), c'est-à-dire
des altérations des types spécifiques qui se produisent par variation
brusque sans qu'il n'y ait jamais de formes transitoires entre elles et les
formes initiales. — C'est exactement de même qu'en linguistique on
distingue depuis Ferdinand de Saussure entre synchronie et diachronie
— la synchronie étant comprise comme le plan, placé hors ou à travers
de l'axe du temps, où un ensemble d'éléments peuvent et doivent être
considérés comme simultanés ou contemporains — première condition
de leur stabilité et par conséquent de leur unité et de leur cohérence.

D'autre part on a très généralement compris la nécessité du concept
général, seule unité possible des cas particuliers, de toutes les manifestations
individuelles d'un même objet. Cette unité doit être conçue comme
un type entièrement idéal et comme autonome par rapport à la conscience
du savant. C'est ainsi qu'en biologie on ne se passe plus de la notion
du génotype, ensemble des facteurs du patrimoine héréditaire dont les
phénotypes les plus divers sont les réalisations (W. Johannsen). C'est
de même qu'en sociologie le fait social se définit par son indépendance
par rapport à ses manifestations individuelles et par son extériorité par
rapport aux consciences (Durkheim). De façon indépendante, mais
rigoureusement parallèle, de Saussure, dont les idées ont été développées
par M. Alan H. Gardiner, a fortement insisté sur le concept de
langue comme différant essentiellement de parole. Langue est ici à la
fois espèce (comme en biologie) et institution (comme en sociologie).
C'est une entité purement abstraite, norme supérieure aux individus,
ensemble de types essentiels que réalise la parole de façon infiniment
variable.

Dans une longue série de sciences on a enfin senti de nos jours le
besoin de serrer de plus près les liaisons rationnelles à l'intérieur de
l'objet étudié. On est arrivé un peu partout à la conviction que le réel
doit posséder dans son ensemble une cohésion intime, une structure
particulière (structure fine ou fibreuse, selon l'expression originale de
lord Balfour). C'est ainsi que dans une très large mesure on a repris
les ingénieuses et profondes idées de Cuvier sur la cohérence des attributs,
ou solidarité nécessaire entre les traits qui constituent un genre
donné. Dans la théorie physique dont on connaît les merveilleux progrès
au XXe siècle — merveilleux à la fois par leur force unificatrice
à l'intérieur de la science et par leur remarquable intérêt philosophique
—, on étudie à l'heure actuelle la structure non seulement des cristaux
93et des atomes, mais même de la lumière. Et en psychologie on peut dire
que la notion même de structure (en allemand Gestalt, en anglais pattern)
est à l'ordre du jour. Structure s'emploie ici, selon M. Lalande
« en un sens spécial et nouveau … pour désigner, par opposition à une
simple combinaison d'éléments, un tout formé de phénomènes solidaires,
tels que chacun dépend des autres et ne peut être ce qu'il est que dans
et par sa relation avec eux » 1 — C'est exactement de cette façon que
de Saussure avait parlé des systèmes où tout se tient et Edward Sapir
du pattern ou modèle des ensembles linguistiques. Le prince Troubetzkoy
a le grand mérite d'avoir fondé et élaboré la doctrine structuraliste
pour les systèmes phonologiques.

Cette nouvelle conception linguistique — due non seulement au
grand linguiste doublé d'un penseur vigoureux que fut Ferdinand de
Saussure, mais à d'autres maîtres parmi lesquels une place d'honneur
revient à Baudouin de Courtenay — présente des avantages considérables
et évidents. Elle évite de façon heureuse les difficultés inhérentes
au positivisme étroit en reprenant consciemment les idées d'identité,
d'unité et de totalité qui ont toujours joué, qui jouent encore un rôle
décisif dans les progrès des sciences. Pour le détail des recherches on
constate déjà que les notions de synchronie, de langue et de structure
ont manifesté leur très grande importance :

Sous le signe de la Synchronie (ou identité d'une langue donnée)
on réunit tout ce qui appartient à un même état homogène ; on fait
la revue du nombre absolument complet des éléments à l'intérieur de
chaque chapitre de la grammaire, en éliminant rigoureusement tout ce
qui lui est étranger.

Pour constituer ensuite la Langue (ou unité de la langue identifiée
par l'étude synchronique) on réunit toutes les variantes données sous
un nombre minimum de types essentiels et abstraits — types dont elles
seront considérées comme les réalisations — en négligeant provisoirement,
mais délibérément tout ce qui, au point de vue choisi, doit être
conçu comme insignifiant ou non-pertinent et purement individuel.94

Afin de pénétrer enfin dans la Structure (ou totalité d'une langue,
dont on aura déjà reconnu l'identité et l'unité), on établit entre les
éléments identifiés et unifiés toutes les corrélations constantes, nécessaires
et donc constitutives.

A ces avantages déjà mis en évidence par une longue série de belles
recherches s'ajouteront probablement d'autres qu'on ne commence qu'à
entrevoir : Il semble en effet qu'à y regarder de plus près même les faits
concrets de caractère historique, dialectal et stylistique — domaine
préféré et souvent exclusif de la linguistique positiviste — s'expliquent
mieux à la lumière de la nouvelle conception. Ce n'est en effet que
quand on aura établi deux états de langue successifs — deux mondes
divers et fermés comme des monades l'un par rapport à l'autre malgré
leur continuité dans le temps — qu'on puisse étudier et comprendre les
modalités de la réorganisation rendue nécessaire par la transition de
l'un à l'autre et les facteurs historiques responsables de cette transition.
C'est de même qu'une variante ne sera compréhensible que comme
variante de tel type, ni un dialecte que comme dialecte de telle langue.
Et si par style on entend l'emploi plus ou moins systématiquement arbitraire
des nuances possibles d'une langue, la stylistique présupposera
de toute évidence la connaissance non seulement du détail de la structure
fine (condition même des nuances), mais aussi de sa totalité (par
rapport à laquelle l'arbitraire est arbitraire).

La nouvelle conception, connue déjà sous le nom de structuralisme
— nom qui souligne la notion de totalité qui en constitue en effet le
trait le plus saillant — a prouvé dès maintenant sa fécondité en morphologie
aussi bien qu'en phonologie. Les linguistes qui l'adoptent seront
forcément amenés à l'appliquer — mutatis mutandis — à tout chapitre
de la grammaire (il ne faut oublier ici ni la culture d'une langue nationale
ni l'étude de la langue poétique) et à la typologie même des
langues. Le principe et le détail de cette application poseront alors de
nouveaux problèmes : on se demandera si les distinctions fondamentales
garderont partout le même caractère tranché et jusqu'à quelle limite
elles resteront valables.

Pour ce qui est de la distinction entre synchronie et diachronie,
il faut bien admettre que le temps — ce grand obstacle à toute rationalité
— se fait valoir à. l'intérieur de la synchronie, et qu'il faut y
distinguer entre statique et dynamique — le dernier constituant la base
de l'existence de la syllabe dont l'étude, au point de vue structural, sera
95de la plus grande importance pour la description détaillée (accentuation,
métrique) aussi bien que pour un véritable approfondissement de
l'histoire des langues. — Dans cet ordre d'idées on posera également la
question de savoir si, à côté du diachronique et du synchronique, il
ne faut pas admettre une panchronie ou achronie, c'est-à-dire des facteurs
universellement humains qui persistent à travers l'histoire et se
font sentir à l'intérieur d'un état de langue quelconque.

A propos de la distinction entre langue et parole on se demande
souvent quelle est, sous ce rapport, la position de l'Usage. On peut
admettre cette notion comme en quelque sorte intermédiaire entre langue
et parole, à condition de concevoir l'usage comme une espèce de
norme secondaire, permise par le système abstrait et supérieur de la
langue sans possibilité pourtant de supprimer ou même de modifier
celui-ci. — A ce même propos on discute, et sans doute on discutera
encore longtemps, les rapports entre les divers chapitres de la grammaire :
entre phonologie (ou phonématique) et phonétique et parallèlement
entre morphologie et syntaxe.

La distinction entre structure et éléments posera enfin des problèmes
du plus passionnant intérêt. Est-ce que, dans un système, tout se tient
avec la même nécessité ? Ou faut-il admettre des degrés dans la solidarité,
et partant l'existence d'éléments relativement indépendants ? L'étude
de la structure des groupes — étude qui pourra et devra sans doute
s'inspirer de la théorie mathématique correspondante — sera ici décisive.
— On se demandera d'autre part si l'on trouvera nécessairement des
structures partout, en d'autres termes : dans quelle mesure et dans quelles
conditions une forme (soit extérieure, soit intérieure), un mot, une
langue pourra réduire sa structure à zéro. Le vieux problème de la
possibilité de l'amorphe en linguistique sera ainsi forcément généralisé
et sans doute renouvelé par le point de vue structuraliste.

La conception synthétique que nous préconisons ici, a été obligée,
par l'insuffisance manifeste de la pratique et surtout de la théorie traditionnelle,
à souligner très fortement l'importance de l'abstraction et
de la généralisation, instruments également indispensables à tous les
stades du travail scientifique. Il ne s'ensuit aucunement que nous méconnaissions
la valeur de l'empirie : des observations toujours plus minutieuses,
une vérification toujours plus complète seront au contraire exigées
pour remplir et vivifier les cadres posés par la construction théorique.96

Des schémas forcément abstraits de celle-ci nous ne prétendons nullement
déduire toute la diversité des faits linguistiques.

On a fait ressortir ici l'impossibilité de dériver un état de langue
de son histoire, et même de tout le détail (rarement connu) de son
histoire : de l'ignorance de ce principe dérive l'erreur fondamentale
des descriptions dialectales à base historique, foncièrement viciées par
une fausse perspective. — On aurait tort d'autre part à vouloir attribuer
à un état de langue donné une seule destinée possible ; ce serait fermer
les yeux à la réalité et à la multiplicité des facteurs historiques.

Nous avons admis que l'unité d'une langue ne dérive pas de façon
automatique de sa variété dialectale, que le type de chaque élément
n'est pas donné mécaniquement dans ses variantes locales, sociales ou
combinatoires ; c'est pourquoi, pour s'élever de la variété à l'unité et
des variantes aux types, une simple induction, même amplifiante, ne
suffit pas, il faut là un véritable instinct scientifique où les opérations
dites inductives se mêlent inextricablement à la déduction inconsciente.
— D'autre part la réalisation dont la forme essentielle est déterminée
par les types, ne peut pas être considérée comme dérivée de ceux-ci dans
toute sa complexité vivante ; c'est là que l'expérience, point de départ
indispensable de toute recherche, gardera toujours son droit imprescriptible.

On a conçu ici la structure comme objet autonome et par conséquent
comme non-dérivable des éléments dont elle n'est ni l'agrégat ni la
somme ; c'est pourquoi il faut considérer l'étude des systèmes possibles
et de leur forme comme étant de la plus grande importance. — Et
pourtant on ne saurait considérer les éléments qui font partie d'un
système comme de simples dérivés des corrélations ou oppositions structurales ;
il sera en effet important de distinguer entre les propriétés
purement formelles d'un système et sa matière ou substance qui, tout
en étant adaptée à la structure donnée (puisqu'elle y entre), n'en est
pas moins relativement indépendante ; et l'étude des catégories réelles,
contenu ou base des systèmes, sera non moins importante que celle de
la structure formelle. Les méditations pénétrantes de Husserl sur la
phénoménologie seront ici une source d'inspiration pour tout logicien
du langage.97

(1) Vocabulaire technique et critique de la Philosophie, III, Paris 1932, s. v.
structure. Comparez — ib. s. v. forme — comment s'exprime M. Claparede pour
définir la Gestalttheorie : « Cette conception consiste à considérer les phénomènes
non plus comme une somme d'éléments qu'il s'agit avant tout d'isoler, d'analyser,
de disséquer, mais comme des ensembles (Zusammenhänge) constituant des unités
autonomes, manifestant une solidarité interne, et ayant des lois propres. Il s'ensuit
que la manière d'être de chaque élément dépend de la structure de l'ensemble et
des lois qui le régissent ».